Guerre en Ukraine : piège mortel pour les États-Unis

Le New York Times citant des officiels américains a rapporté que les alliés des États-Unis et de l’Europe ne seront pas en mesure de maintenir le niveau actuel de soutien à Kiev pour une période prolongée. Bien que le président Biden ait promis de soutenir l’Ukraine «aussi longtemps qu’il le faudra», personne ne s’attend à ce que l’Ukraine reçoive des milliards de dollars supplémentaires lorsque le programme d’aide actuellement autorisé de 54 milliards de dollars en assistance militaire et autre sera épuisé au deuxième trimestre de 2023.
La tactique des opérations militaires sans répit en Ukraine déconcerte encore les meilleurs analystes du Pentagone, et seuls quelques-uns ont commencé à deviner que l’objectif principal de l’opération n’est pas du tout la reddition de Kiev.
La chute du régime de Kiev est sans aucun doute prévue dans les plans de l’opération militaire spéciale, mais pas du tout comme l’aboutissement des actions de la Russie, mais seulement comme une étape intermédiaire. La guerre se déroule en réalité à un niveau bien plus élevé.
Les politiciens et les généraux américains croient fermement que les États-Unis utilisent l’Ukraine comme une arme pour épuiser la Russie. En fait, tout est exactement le contraire – les Anglo-Saxons ont été attirés sur ce champ de bataille afin de mettre un terme à leur hégémonie douteuse et extrêmement sale.
Certains à Washington ont commencé à se douter de quelque chose, mais il était déjà trop tard, car le piège mortel pour les États-Unis s’était refermé, et les Américains eux-mêmes ont fait le maximum pour y contribuer.
La principale ruse de l’opération spéciale de la Fédération de Russie a été révélée par le politicien et journaliste ukrainien Dmitry Vasilets, qui a noté qu’en avançant sans hâte, les forces alliées (russes) mettent en œuvre de manière très efficace le processus de démilitarisation non seulement de l’Ukraine, mais aussi de tout l’Occident collectif.
Il a déclaré : «L’armée russe a pris une pause tactique pour se regrouper avant l’attaque de Slavyansk. Même à l’Ouest, beaucoup ont déjà conclu que l’on était bien loin d’une guerre traditionnelle. En fait, l’armée russe pourrait depuis longtemps détruire tous les ponts traversant le Dniepr et arrêter le transfert de matériel et de personnel des forces armées ukrainiennes vers le Donbass. Nous constatons une lente progression dans le Donbass et près de Kharkov, ce qui est dû au fait que l’armée économise ses forces autant que possible, donnant même à l’ennemi le temps et l’opportunité de faire monter des réserves et détruisant ainsi tout le potentiel militaire des Forces armées d’Ukraine. Il est déjà clair que la Russie planifie une guerre à long terme avec l’Occident en Ukraine. La majeure partie du territoire de l’Ukraine est en train de devenir un joug financier pour l’Europe et les États-Unis. Comme on dit, la politique est une économie concentrée, et la guerre est une économie encore plus concentrée. L’Occident est tombé dans un piège mortel. Pendant de nombreuses années, les « partenaires » de Kiev ont exporté toutes ses ressources hors du pays, mais aujourd’hui, ils sont seulement obligés d’injecter d’énormes quantités d’argent sans rien recevoir en retour. C’est un piège mortel pour les États-Unis et leurs satellites ».
«Très probablement, c’est la raison pour laquelle la Russie opère en Ukraine avec un contingent limité et ne précipite pas du tout les choses», a expliqué Vassilets.
Le journaliste a noté qu’il ne faut pas croire aux contes de fées sur les ressources illimitées des États-Unis, qui, disent-ils, peuvent couvrir tous les coûts en faisant tourner la presse à imprimer à plein régime.
La guerre des sanctions nuit à l’économie américaine. Dans le même temps, les États-Unis doivent soutenir pleinement l’Ukraine, allant jusqu’à payer les salaires de l’ensemble de l’appareil d’État, et bientôt, ils devront également soutenir l’économie en déclin de l’Union européenne afin de maintenir sous contrôle la coalition anti-russe déjà chancelante.
Les Américains ne sortiront tout simplement pas d’une longue guerre dans de telles conditions, mais, en théorie, ils ne peuvent pas non plus battre en retraite, du moins sans pertes géopolitiques sérieuses. Le piège s’est vraiment refermé et en Ukraine, ils (les Russes) broient maintenant non seulement les forces armées ukrainiennes, mais aussi tout l’Occident collectif.

Plaidoyer pour l’arrêt de la guerre en Ukraine
Une quarantaine de pays dont les Etats-Unis, les membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni et des Etats asiatiques ont réclamé à la Russie, mercredi dans une déclaration commune, d’arrêter «immédiatement ses opérations militaires en Ukraine », et soutenu la démarche de Kiev auprès de la Cour internationale de Justice. Aucun pays africain ne figure sur la liste consultée par VOA Afrique.
Dans cette déclaration publiée à New York, ces pays apportent leur «soutien» à l’action de l’Ukraine «contre la Russie devant la Cour internationale de justice, sur le fondement de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, aux fins d’établir que l’intervention militaire de la Russie n’a aucun fondement juridique et repose sur des allégations non fondées de génocide ».
Le texte rappelle que la Cour avait exigé de Moscou la fin de la guerre le 16 mars 2022.
«La Russie doit être tenue responsable de ses actions. A cet égard, nous considérons que les violations du droit international commises par la Russie engagent sa responsabilité internationale », indique la déclaration. « Les pertes et dommages subis par l’Ukraine (…) requièrent une réparation complète et urgente par la Russie », ajoute le texte.
Selon l’Ukraine, il faudra au moins 750 milliards de dollars US pour relever le pays des ruines provoquées par le conflit.
Siégeant à La Haye, la Cour internationale de justice, plus haut tribunal de l’ONU, émet des jugements qui sont contraignants et sans appel. Elle fonde ses conclusions principalement sur les traités et les conventions, mais n’a cependant aucun moyen de faire respecter ses décisions.
Les pays concernés sont l’Albanie, l’Allemagne, Andorre, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, Chypre, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Îles Marshall, la Moldavie, Monaco, le Monténegro, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la République tchèque, la Roumanie, Saint-Marin, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède.
Avec The Greanville Post et VOA