Ituri : plus de 500 véhicules bloqués sur le tronçon Bunia-Mahagi, alerte la Société civile

Plus de 500 véhicules transportant des marchandises et ceux de transport en commun sont bloqués sur le tronçon routier Bunia-Mahagi qui est parsemé des bourbiers. Ce qui, selon la coordination de la société civile de l’Ituri, expose les usagers aux attaques des groupes armés qui sont actifs dans cette région.
Certains véhicules qui s’étaient embourbés au village de Gokalu ont été pillés samedi 8 avril par des miliciens de CODECO. La Société civile a lancé un appel au Gouvernement pour aménager toutes les routes de l’Ituri qui sont quasi impraticables.
Selon les transporteurs, il y a plusieurs bourbiers sur cette route notamment à Lopa, Gina, Matete, Nyapala, Pitso, Pimbo, Wala et Libi où plus de 500 véhicules transportant de carburant et autres produits de première nécessité sont bloqués. Ce qui profite aux groupes armés qui ont pillé certains véhicules le samedi à Gokalu dans le territoire de Djugu après avoir menacés de morts les passagers. La société civile de l’Ituri lance une alerte au gouvernement national pour réhabiliter cette route qui reste la seule pour ravitailler l’Ituri.
«Plusieurs centaines de véhicules ont passé plus d’une semaine là-bas. Cette route, c’est la seule qui alimente l’Ituri aujourd’hui parce que qu’on a perdu la RN4 avec l’insécurité qu’il y a », a rappelé Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri.
Selon le directeur du cabinet adjoint, chargé des finances et économie du gouvernement provincial, Steeve Sengida, les engins sont déjà déployés pour la maintenance d’une partie de cette route qui s’est dégradée après les travaux d’entretien : « Nous travaillons sur la relance de la maintenance et dont les premiers engins sont à Ngote en attente de finition de procédures pour relancer la maintenance pour soulager la souffrance de la population sur la bretelle qui pose problème et non pas sur toute la RN de Bunia à Mahagi ».
D’autres routes nationales en Ituri dont Bunia-Beni et Bunia-Kisangani sont également très délabrées et font face à l’insécurité liée à la présence des rebelles ADF.
Avec ACP