Jeux de la Francophonie : Kinshasa met tout le monde d’accord

C’est parti pour les 9èmes Jeux de la Francophonie ! C’est ce vendredi sous le coup de 18 heures que Kinshasa vibrera, à partir du stade des Martyrs de la Pentecôte, au rythme de la cérémonie d’ouverture des Jeux de la Francophonie. Le parcours a été si long et rocailleux. Au finish, Kinshasa a gagné son pari, mettant tout le monde d’accord. La France, pays géniteur de la langue française qui unit une cinquantaine de pays au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie, a délégué à Kinshasason ministre des Sports, Mme Amélie Oudéa-Castéra, sans compter la chaîne francophone TV Monde qui a déployé ses équipes à Kinshasa pour la couverture des Jeux. Pendant dix jours, la fête sera totale dans la capitale congolaise.

Depuis le combat de champion du monde de boxe qui a opposé, le 30 octobre 1974 à Kinshasa, Mohammed Ali et George Foreman, la République Démocratique du Congo (RDC) a disparu de radar de grands évènements de portée mondiale. Près d’un de mi-siècle après, la RDC est de retour avec l’organisation, du 28 juillet au 6 août à Kinshasa, de 9èmes Jeux de la Francophonie.

Pour gagner ce pari, l’Etat congolais, avec l’accompagnement de l’OIF, n’a pas lésiné sur les moyens. Pour le grand rendez-vous sportif et culturel de Kinshasa, la RDC a véritablement cassé la tirelire.

Mercredi devant la presse réunie au Centre des médias des Jeux de Kinshasa, l’administratrice de l’OIF, Mme Caroline St-Hilaire, a jeté des fleurs au Gouvernement congolais pour le travail abattu, le jugeant du reste «remarquable».

Evidemment, Kinshasa vient de loin et a dû franchir des obstacles de tous genres pour gagner ce pari.

TOUT EST PRÊT

Après des mois de dur labeur, Kinshasa est finalement prête à accueillir les IXèmes Jeux de la Francophonie du 28 juillet au 6 août 2023.

Pour donner le go de ce grand évènement, le Comité national des IXèmes Jeux de la Francophonie (CNJF) a organisé, le mercredi 26 juillet 2023,au Centre international des médias, situé au Palais du peuple, et ce, en présence de l’Administratrice de l’OIF, Mme Caroline St-Hilaire, et du ministre congolais de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, une conférence de presse de lancement des Jeux de Kinshasa.

Cette cérémonie a été marquée par les brillantes interventions du directeur national du CNJF, Isidore Kwandja, de la directrice du comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), Mme Zaina Mina, et de l’Administratrice

de l’OIF, Mme Caroline St-Hilaire. C’était aussi l’occasion de présenter les ambassadeurs de ces Jeux de la Francophonie, dont Mme Barbara Kanam, le basketteur Didier Mbenga et l’ancien footballeur Claude Makelele ainsi que d’autres célébrités du monde francophone, à l’instar de Sarah Hanfou, Lilian Thuram et Diandra Tchatchouang.

Les organisateurs ont également balancé, à l’attention de l’assistance, la vidéo des sites des compétitions, la chanson de cette édition des Jeux de la Francophonie. La présentation de quelques chefs des délégations, déjà présents à Kinshasa, la projection d’un spot de présentation de la ville de Kinshasa et des sites des compétitions ont également marqué cette rencontre avec la presse.

Pour lier l’utile à l’agréable, un sketch a été prévu pour planter le décor de ce que sera la partie culturelle de ces Jeux de Kinshasa.

Prenant la parole pour la circonstance, le directeur du Comité national des IXèmes Jeux de la Francophonie, Isidore Kwandja, a remercié le chef de l’Etat pour son implication personnelle pour la réussite de ces Jeux. Il a, par la même occasion, fait le contour de l’organisation des IXèmes Jeux de la francophonie et souhaité la bienvenue à toutes les délégations présentes à Kinshasa.

La directrice du CIJF, Mme Mme Zeina Mina, pour sa part, s’est dite émerveillée de l’héritage, de l’amour, des valeurs, du partage, des échanges et du succès qu’on fédère autour de ces jeux.

Quant à l’administratrice de l’OIF, Mme Caroline St-Hilaire, elle a félicité les autorités congolaises pour la qualité de travail abattu pour que ces IXèmes Jeux de la Francophonie se déroulent dans des meilleures conditions.

«Kinshasa, capitale de la rumba, berceau de tant d’histoires et de rêves. Que ces jeux soient le symbole éternel de notre passion de la langue, de notre culture partagée. Notre volonté indéfectible de construire meilleur où règnent la tolérance, la justice et la solidarité », a souligné Mme Caroline St-Hilaire par la même occasion.

Et de formuler son vœu : «Que ces Jeux soient l’étincelle qui embrase nos cœurs, illumine nos vies. Car ensemble nous pouvons faire naître l’énergie inarrêterable. Celle qui transforme les rêves en réalité et bâtir de nos mains un train d’espoir. Que ces jeux soient le trait d’union entre nos nations. Cela notre destin commun dans l’harmonie et l’amour fraternel ».

UNE OPPORTUNITÉ POUR LA RDC

Pour sa part, le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, dernier intervenant du jour, a démontré l’opportunité de ces IXèmes de la Francophonie.

«L’organisation de ces Jeux est une opportunité pour la RDC d’écrire une partie de sa plus belle histoire », sa deuxième page après celle de 1974, lors

du combat qui opposait deux boxeurs américains, Mohamed Ali et George Foreman.

Il a par la même occasion souhaité aux différentes délégations la «bienvenue au pays-solution, parce qu’on a parlé du climat, bienvenue au pays de changement de narratif, parce que nous en donnons la preuve à travers l’organisation de ces jeux qui permettront à ces dernières de voir que la violence, de voir que tout ce qui est dit ne reflète pas du tout le peuple congolais », a tenu à préciser le porte-parole du gouvernement.

Parce que, la RDC, lorsqu’on en parle le plus souvent, on en parle sur le prisme de la guerre, le prisme de la violence.

«Il faudra que désormais qu’on parle d’un Congo qui change et d’un peuple résiliant », a-t-il martelé.

Avec ces jeux, le gouvernement congolais veut démontrer au reste du monde que le sport et la culture ne sont pas seulement les deux mots les plus fédérateurs en RDC, mais aussi dans toutes les nations membres de l’Organisation internationale de la francophonie qui ont accepté de venir à Kinshasa, au cœur de la francophonie, parce que la RDC, dans les jours à venir, si n’est déjà le cas, sera le pays ayant plus des locuteurs de la langue française.

La RDC a pris des précautions pour vous montrer ce qu’elle est, non seulement pour les infrastructures qu’il a apprêtées, mais aussi à travers les talents dont il regorge.

Parce que les Jeux de la Francophonie marquent le grand retour de la République Démocratique du Congo, après toutes ces années qui ont été peintes de la manière dont elles l’ont été, parce que ces jeux, que ce soit dans la vie d’une nation ou d’un individu, ce n’est pas le passé qui compte, c’est son avenir.

Pour clore son mot, le porte-parole du gouvernement a invité les Congolais, de Kinshasa spécifiquement, de partout où ils se trouvent, à prendre le goût pour la grande cérémonie d’ouverture, vendredi 28 juillet 2023, au stade des Martyrs. Parce que ce jour-là, c’est le jour où le Congo va gagner. Drapelets en main, le peuple congolais ensemble avec tous les autres pays qui viendront Kinshasa, montrera à la face du monde que rien n’est impossible, «unis».

Ceci dit, il a souhaité de bons jeux, de bonnes compétitions, de bons moments d’évasion, mais aussi un très bon séjour à Kinshasa à toutes les délégations, rappelant un vieil adage : «Le doute ressemble à ces mouches importunes qu’on chasse et qui reviennent toujours. Il s’envole sans doute au premier geste de la raison; mais la religion le tue, et franchement c’est un peu mieux».

Devant doute et incertitude, Kinshasa a déjoué tous les mauvais pronostics. «Les IXèmes Jeux de la Francophonie auront bel et bien lieu, et dans de très bonnes conditions », a lancé Patrick Muyaya.

Du 28 juillet au 6 août 2023, Kinshasa sera le coeur de la Francophonie culturelle et sportive.

Econews