La Belgique rejoint la longue liste de pays qui soutiennent le plan d’autonomie du Sahara marocain

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, et son homologue belge, Hadja Lahbib, le 20 octobre 2022 à Rabat.

Présenté en 2007 par le Maroc, comme «une bonne base pour une solution acceptée par les parties» concernant la question du Sahara, la longue liste de pays qui adhérent à ce processus ne fait que s’allonger. Autant au sein de l’Union européenne qu’ailleurs.

La Belgique «considère le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et une bonne base pour une solution acceptée» au conflit sur le Sahara, a affirmé la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, le jeudi 20 octobre 2022, à Rabat.

Dans une Déclaration conjointe rendue publique à l’issue des entretiens, jeudi à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et la ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales du Royaume de Belgique, Hadja Lahbib, en visite de travail dans le Royaume, il a été spécifié que «la Belgique considère le plan d’autonomie, présenté en 2007, comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée par les parties».

Dans ce cadre, la ministre belge a réitéré le soutien de longue date de la Belgique au processus mené par les Nations Unies pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour les parties.

Omar Hilale met en avant le soutien international massif à l’initiative d’autonomie et à la marocanité du Sahara

Selon la Déclaration conjointe, les deux ministres ont convenu de l’exclusivité de l’ONU dans le processus politique et réaffirmé leur soutien à la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a noté le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique, durable et fondée sur le compromis.

Le Maroc et la Belgique saluent aussi la nomination de l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, et réaffirment leur soutien actif à ses efforts pour faire avancer le processus politique sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, souligne la Déclaration conjointe.

Par cette position, la Belgique vient ainsi rejoindre la liste des pays européens qui soutiennent clairement le plan d’autonomie comme l’Espagne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, Chypre, le Luxembourg, la Hongrie, la Roumanie, le Portugal et la Serbie.

Dix pays de l’UE soutiennent le plan marocain d’autonomie (et ce n’est pas fini)

Avec l’appui de la Belgique au plan marocain d’autonomie du Sahara, il y a désormais 11 pays européens, dont 10 de l’UE, à avoir marqué leur soutien franc et irréversible à l’intégrité territoriale du Royaume. Une preuve de l’efficacité de la stratégie diplomatique du Maroc et d’une adhésion grandissante au cours de l’Histoire.

Il y a deux ans encore, seule la France figurait sur la liste des pays européens à avoir déclaré son soutien au plan d’autonomie du Sahara, sous la souveraineté marocaine. Aujourd’hui, avec la position exprimée ce jeudi 20 octobre 2022 par la Belgique, il y a désormais 11 pays européens, dont 10 de l’Union européenne (UE) à avoir reconnu la prévalence de la solution que donne le Maroc pour en finir avec ce conflit créé de toutes pièces par l’Algérie et ses mercenaires, du Polisario.

La position de Bruxelles, où se trouvent ses plus importantes institutions, vient fermer le cercle de l’adhésion exprimée par toute une région des plus stratégiques du Vieux continent: le Bénélux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg). Amsterdam était la première capitale de cette région à s’être prononcée en faveur de la position marocaine.

Le 11 mai dernier à Marrakech, dans le contexte de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale anti-Daech, Wopke Hoekstra, ministre néerlandais des Affaires étrangères, a été très clair. Pour son pays, le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 devant l’Organisation des Nations unies (ONU) est «une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l’ONU» pour trouver une solution à la question du Sahara.

Plus récemment, soit le 3 octobre dernier à Rabat, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg, Jean Asselborn, affirmait également que le plan d’autonomie était «un effort sérieux et crédible du Maroc» et «une bonne base pour une solution acceptée par les parties». Avec la Belgique, la boucle est ainsi bouclée.

Le soutien du Bénélux traduit un appui européen plus large à l’option marocaine, y compris de la part de grandes puissances, jadis réticentes, otages soit de leur propre passé colonial, soit d’un manque de volonté de pousser réalistement ce dossier vers une solution politique.

Les derniers exemples en date sont probants. Il s’agit en l’occurrence de l’Allemagne, dont la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a exprimé, le 25 août 2022 à Rabat, un changement majeur de la politique étrangère de son pays concernant le Maroc et son Sahara, en saluant la proposition d’autonomie.

Il s’agit également de l’Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara. On s’en souvient, dans une déclaration conjointe adoptée au terme des discussions approfondies entre le roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, le 7 avril 2022 à Rabat, Madrid «considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend». Une évolution majeure qui n’avait d’ailleurs pas manqué d’engendrer une vraie hystérie à Alger, avec le rappel de l’ambassadeur en poste à Madrid et une rupture du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qui liait l’Algérie et l’Espagne depuis octobre 2002.

Avec les représailles contre l’Espagne, le régime algérien espérait bloquer la dynamique européenne des soutiens au plan d’autonomie. Ses efforts, bien  qu’hystériques, ont été vains, dans la mesure où le nombre de pays européens se prononçant pour l’unique solution réaliste et pragmatique au conflit du Sahara n’a eu de cesse d’augmenter.

Aujourd’hui, le plan d’autonomie bénéficie d’une forte dynamique et du soutien clair de 11 pays européens, dont 10 de l’UE: l’Espagne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, Chypre, le Luxembourg, la Hongrie, la Roumanie, le Portugal, la Serbie et désormais la Belgique.

La dynamique est en fait bien plus étendue, et elle est mondiale

Intervenant, le vendredi 14 octobre dernier, devant les membres de la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a rappelé que plus de 90 Etats membres de l’ONU ont exprimé haut et fort leur soutien à l’initiative marocaine en tant qu’unique solution à ce différend régional. Une position en phase avec celle du Conseil de sécurité, qui, dans ses 18 résolutions depuis 2007, a consacré l’initiative marocaine d’autonomie comme la solution sérieuse et crédible à ce conflit artificiel.

Un autre élan, et non des moindres, de l’appui de la communauté internationale à la marocanité du Sahara est l’ouverture, depuis décembre 2019, de 27 consulats généraux de pays africains, arabes, d’Amérique du Sud, des Caraïbes et d’autres régions du monde dans les villes marocaines de Laâyoune et Dakhla sans compter l’annonce par trois autres pays (la Somalie, le Guatemala, le Tchad) de l’ouverture imminente de leur consulat à Dakhla. Cela, en plus d’un consulat virtuel des Etats-Unis d’Amérique, qui reconnaissent ainsi la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara.

Avec le360.ma