Le Maroc désigné pays hôte de la CAN 2025, un trio surprenant pour l’édition 2027

La Confédération africaine de football (CAF) a tranché : c’est le Maroc, grand favori depuis des mois, qui accueillera la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2025. Pour l’édition de 2027, c’est le trio Kenya-Ouganda-Tanzanie qui l’a emporté.
Le Maroc sera le pays hôte de la CAN 2025. Le pays des Lions de l’Atlas organisera la compétition continentale en raison de nombreux désistements des autres pays candidats. Pour 2027, la CAF a choisi une candidature surprenante : le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda co-organiseront la compétition.
De janvier à février prochain, la Coupe d’Afrique des nations 2024 se tiendra en Côte d’Ivoire. Et on sait désormais où se dérouleront les deux éditions suivantes. C’est le Maroc qui en sera le pays hôte en 2025, pour la première fois depuis 1988. En 2027, la CAN se tiendra dans trois pays : le Kénya, l’Ouganda et la Tanzanie. Une première historique.
Pour organiser la CAN 2025, contrairement aux désignations habituelles, le Maroc n’a pas eu besoin de réel vote. Les autres candidats à l’organisation de cette CAN se sont tous retirés les uns après les autres. Tout d’abord, l’Algérie, initialement candidate à l’organisation des CAN 2025 et 2027, s’est retirée ce mardi à J-1 de la désignation du pays hôte. Ensuite, la candidature du duo Nigéria-Bénin a, elle aussi, été retirée dans la foulée du retrait de l’Algérie. Cette fois-ci, le Nigéria et le Bénin ont annoncé se concentrer sur l’édition 2027, sans succès.

Des retraits pour préparer un deuxième mondial en Afrique ?
Il restait donc le Maroc et la Zambie pour accueillir la CAN 2025. Les Chipolopolos, vainqueurs de la CAN en 2012 avec Hervé Renard, se sont retirés également il y a quelques heures sans pour autant en dévoiler les raisons.
Selon Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football (CAF), ces retraits « interviennent dans le but de permettre au Maroc d’être le seul candidat afin de renforcer son dossier de candidature pour la Coupe du monde 2030 ».

Pourquoi l’Algérie a renoncé
Parmi les raisons avancées pour expliquer cette volte-face, beaucoup citent l’instabilité chronique à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), qui a vu Charaf-Eddine Amara (en 2022) et Djahid Zefizef (en 2023) démissionner après un an de mandat, Walid Sadi ayant été choisi pour le remplacer le 21 septembre dernier. Cela n’a évidemment pas aidé la Fédération algérienne de football (FAF) à défendre son dossier. L’instance ne pèse vraiment pas en Afrique, et la vacuité de son lobbying continental, qui s’est limité à quelques coups de téléphone, sont autant d’éléments qui ont joué contre sa candidature face à son voisin marocain, bien plus influent et mieux organisé en coulisses. Selon le communiqué de la Fédération algérienne, cette décision est motivée «par la réorganisation et la redynamisation du football en Algérie».
Les autres candidats pour 2025 semblaient présenter des dossiers peu convaincants. La Zambie n’a qu’un seul stade homologué (Ndola) et n’avait aucune chance d’être choisie.
Le Nigeria, associé au Bénin, a des enceintes modernes et fonctionnelles, mais le pays traverse une grave crise économique et sa situation sécuritaire reste très préoccupante. Son voisin béninois, certes beaucoup plus stable et sûr, n’a qu’un seul stade aux normes, à Cotonou.
Pour l’édition 2027, les candidats présentaient des profils très variés. L’Égypte a la capacité d’organiser la compétition, mais elle l’a accueillie en 2019. Le Sénégal dispose certes d’un nouvel écrin à Diamniadio (50.000 places), près de Dakar, et d’un stade à Thiès (15.000 places), mais ses autres enceintes doivent être largement rénovées. Pourtant, sa candidature doit être prise au sérieux. Le Botswana, même s’il a annoncé la construction de trois stades et rénovation de deux autres, part de très loin.
Mais c’est finalement le trio Kenya-Ouganda-Tanzanie, dont la cote était remontée ces dernières semaines, qui l’a emporté. Même s’il souffre d’un problème structurel et qu’organiser un tournoi dans trois pays différents est toujours compliqué – la Tanzanie étant la seule à disposer d’un stade homologué alors qu’il en faut au total six pour organiser le tournoi –, ce dossier a convaincu la CAF.
C’est la première fois que cette compétition est donnée à trois pays et c’est également la première fois que ces pays vont pouvoir organiser la Coupe d’Afrique des nations. Le Sénégal, le duo Nigéria-Bénin et le Botswana étaient candidats pour organiser l’événement en 2027.

Econews