Le plus dur est à venir : les états généraux des sports adoptent le projet d’une nouvelle loi sportive

Les états généraux des sports se sont clôturés, le samedi 3 septembre 2022, à Kisantu, dans la province du Kongo Central. Pendant une semaine, les spécialistes du secteur ont passé au peigne fin les maux qui rongent jusque-là le monde sportif congolais. Des recommandations ont été formulées pour un nouveau départ du secteur. Après ces assises, tout dépend de la volonté politique de redonner un nouveau souffle au monde sportif. Serge Nkonde Chembo, ministre des Sports et Loisirs, y croit, tout comme la centaine de participants qui ont été conviés aux travaux de Mbuela Lodge.
Les rideaux sont tombés, le samedi 3 septembre 2022, sur les travaux des états généraux des sports congolais tenus dans la cité de Kisantu (Kongo central). Pendant une semaine de réflexion, les participants à ces assises ont décidé de maintenir le mandat des entités sportives à quatre ans une seule fois renouvelable, sans préjudices des textes internationaux. Ils ont également opté pour la suspension momentanée des décrets de fonctionnement des structures des mouvements sportifs à travers le pays.
«Ne peut être agréée qu’une fédération ayant en son sein au moins 14 ligues provinciales affiliées à une fédération internationale», ont-ils acté à l’unanimité, dans la série de recommandations, lues par le secrétaire général du Comité olympique du Congo, Alain Badiashile.
Pour sa part, le ministre des Sports et Loisirs, Serge Nkonde, est convaincu que les travaux de Kisantu augurent une nouvelle ère dans le secteur des sports en RDC. «Avec les résolutions prises après un travail de titan abattu par nos compatriotes, nous allons voir comment faire décoller les sports dans notre pays », a-t-il déclaré.

Une nouvelle loi sportive en gestation
Ces assises ont été portées par six thématiques, réparties en six commissions distinctes qui ont travaillé pendant cinq jours afin de trouver des solutions sur les problèmes qui rognent le monde sportif congolais. De l’autopsie du secteur, en passant par la représentativité des femmes dans le mouvement sportif national jusqu’à l’intérêt des handisports, les réflexions ont exploré des pistes de solution.
Il faut souligner que l’article 30 de l’actuelle loi sportive, qui ne limitait pas la durée de mandats des présidents des fédérations sportives, a été au centre de l’incompréhension et des discussions houleuses tant dans les commissions qu’en plénière.
Toutefois, au terme des débats en plénière, il a été convenu que «sans préjudice des disponibilités des instances internationales, la durée de mandat des présidents de fédérations soit maintenue à quatre ans une fois renouvelable». Cette décision entrera en vigueur à partir de la promulgation de la prochaine loi sportive par le Président de République.
Initiés et lancés par le ministre Serge Nkonde, au nom du Président de la République, ces états généraux des sports se sont terminés en beauté, augurant d’une nouvelle ère pour le sport congolais.
Ces états généraux sont les 3è, après ceux des années 80 avec le ministre Tshimbombo Mukuna et qui, n’avaient pas produit d’effets escomptés. En 2008, le ministre des Sports, Willy Bakonga, avait organisé les deuxièmes états généraux des sports qui s’étaient terminés presque en queue de poisson.
Au terme des réflexions de plus d’une centaine de participants, venus de différentes provinces de la RDC et d’ailleurs, un rapport final a été adopté, assorti d’une série de recommandations. Tout est donc mis en œuvre pour un nouveau départ du sport congolais, marqué spécialement, au terme des assises de Kisantu, par l’adoption d’un projet d’une nouvelle loi sportive qui sera soumise à l’approbation du Parlement, avant sa promulgation par ordonnance présidentielle.

Nana K.