Liberté provisoire pour Vidiye Tshimanga, l’ex conseiller stratégique de Félix Tshisekedi

Il n’aura finalement passé que quelques jours à la prison centrale de Makala, en tout moins d’une semaine, depuis son arrestation au terme d’une convocation par la Justice pour une affaire de corruption et trafic d’influence. Vidiye Tshimanga Tshipanda, soupçonné de corruption et écroué mercredi dernier, a obtenu du parquet sa libération provisoire, ont annoncé, mardi soir à Kinshasa, ses avocats.
L’un de ses avocats, Me Théodore Ngoy, n’a pas caché sa joie : « Il a été libéré et est rentré chez lui ».
Vidiye Tshimanga « a sollicité et obtenu du parquet sa mise en liberté provisoire », a, par ailleurs, précisé à l’AFP Me Théodore Ngoy. Il a obtenu cette libération sous « certaines conditions », telles que « se présenter deux fois par semaine devant l’officier du ministère public », a indiqué un autre de ses défenseurs, Me Clément Ilunga.
Vidiye Tshimanga Tshipanda avait été placé mercredi dernier « sous mandat d’arrêt provisoire » et conduit à la prison centrale de Makala, après plusieurs heures d’audition au parquet près la Cour d’appel de la Gombe. Son audition, selon Me Ngoy, avait tourné autour de « la vidéo montée et orientée avec des présumés investisseurs qui a circulé sur les réseaux sociaux ».
L’avocat faisait allusion à la diffusion la semaine précédente par le site suisse d’information «Le Temps », en partenariat avec le consortium de journalistes d’investigation OCCRP (Organized crime and corruption reporting project), d’une enquête basée sur des enregistrements de conversations entre Vidiye Tshimanga et deux mystérieux «investisseurs » dans le secteur minier.
«Si nous faisons des affaires ensemble, je prendrai mon pourcentage de l’investissement et je gagnerai de l’argent, en travaillant », déclarait notamment, en anglais, le conseiller, en promettant à ses interlocuteurs de «protéger » leur investissement.
« L’instruction va se poursuivre », mais « nous savons que les faits n’existent pas, des éléments constitutifs de corruption n’existent pas », avait assuré Me Ngoy.
Avec Belga