Marche à reculons !

En dépit de nombreux appels à rejeter la candidature de Denis Kadima au poste de président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), présentée par l’Église kimbanguiste, les représentants de six confessions religieuses qui ont jeté leur dévolu sur ce candidat ont tenu mordicus à proposer ce choix à l’Assemblée nationale pour entérinement. La chambre basse du Parlement a donc confirmé le choix d’un président controversé à la tête de la Centrale électorale.

Les Catholiques et les Protestants qui récusent la candidature de Denis Kadima persistent et signent que ce dernier a des accointances politiques avec l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti au pouvoir.

Ce qui fait que, pour des observateurs et analystes tant nationaux qu’étrangers, la Céni deviendra, à coup sûr, une caisse de résonnance de l’UDPS, mieux du Président de la République.            Une situation qui ravivera des tensions politiques à un processus électoral déjà en panne. Et ne favorisera pas la tenue de bonnes élections qui seraient entachées de beaucoup d’irrégularités.

Devant l’intransigeance de six autres confessions religieuses, à savoir l’Eglise kimbanguiste, l’Eglise orthodoxe, l’Eglise de réveil, l’Armée du Salut, la Communauté islamique du Congo (Comico) et l’Union des églises indépendantes du Congo, de maintenir le choix Denis Kadima, la Commission épiscopale nationale du Congo  (Cénco) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont jeté l’éponge et se sont remis au président de l’Assemblée nationale. La suite est connue.

Placer Denis Ka-dima aux commandes de la Céni, c’est planter donc les germes d’une contestation électorale certaine aux prochaines échéances électorales de  2023. 

Même si cela peut être considéré comme une immixtion dans les affaires intérieures de la République Démocratique du Congo, des observateurs saluent la démarche des ambassadeurs américain, espagnol et britannique de rencontrer à Nkamba, localité située dans la province du Kongo central, un de ces quatre matins, le chef spirituel de l’Eglise kimbanguiste, Simon Ki-mbangu Kiangani. Objectif : le dissuader pour que l’Eglise kimbanguiste retire la candidature de Denis Kadima pour avoir des élections apaisées. Diriger par défi a toujours apporté des problèmes. Attention à la marche à reculons !

Econews