Mort-née

L’équipe de campagne du Président de la République à la présidentielle de décembre prochain que s’est proposée de diriger François Mwamba a fait flop. Elle n’aura tenu qu’une poignée d’heures, avant d’être renvoyée dans les tiroirs.
Pour celui qui coordonne le «Conseil présidentiel de veille stratégique», une sorte de think tank interne de la Présidence de la République, c’est un camouflet. Bien plus, c’est une erreur de casting qui va sûrement entamer son aura dans la cour présidentielle. Qu’importe !
Le plus important est que le Comité François Mwamba, composé de 11 personnalités, n’a tenu que l’espace d’un jour, avant de disparaître, comme un météore.
Que s’est-il donc passé pour que le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, présent mercredi aux côtés de François Mwanba le jour de présentation de ce Comité, se soit rétracté quelques heures plus tard renonçant totalement aux engagements convenus dans le cadre de ce Comité.
Pourquoi, sur son compte X (ex-twitter), le SG de l’UDPS a brusquement tourné le dos à François Mwamba, le même qu’il avait tenu compagnie quelques minutes auparavant. Il s’est certainement passé des choses entre l’annonce du Comité François Mwamba et la volte-face d’Augustin Kabuya suivi juste après par le tweet tout aussi réparateur de Tina Salama, porte-parole du Président de la République.
Que dire d’autre ? A tout prendre, l’annonce du Comité Mwamba n’a pas plu aux ténors de l’Union sacrée de la nation. En se passant des ténors de l’Union sacrée de la nation, François Mwamba a commis une grave erreur qui a fini par emporter son comité, le condamnant à une mort prématurée.
Tout est à refaire. L’Union sacrée de la nation, qui se réunit ce dimanche en congrès à Kinshasa, aura donc l’occasion de recadrer les choses pour que pareil incident ne se reproduise plus. A trois mois des élections de décembre prochain, l’Union sacrée de la nation a intérêt à garantir la cohésion de ses membres, gage de son succès électoral.
De ce point de vue, l’initiative de François Mwamba était véritablement un chevet dans la peau qui se prépare ce dimanche au Grand chapiteau du Palais du Peuple.

Econews