Nicolas Kazadi se dédouane de l’affaire «forages – lampadaires» et salue ses bons résultats avec le FMI

Depuis sa nomination en tant que ministre des Finances en 2021, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji a accompli un exploit majeur en menant la République Démocratique du Congo à la conclusion d’un accord formel avec le Fonds monétaire international (FMI). Son bilan économico-financier impressionne et témoigne de sa capacité à gérer les affaires financières du pays avec succès. Cependant, malgré ces succès, une affaire controversée a éclaté et jeté une ombre sur son mandat. L’affaire des «forages et lampadaires» a récemment éclaté et suscité des interrogations sur la transparence et l’intégrité de la gestion des fonds publics. Alors que Nicolas Kazadi jouit d’un bilan élogieux en termes de relations internationales et de performances économiques, cette affaire a terni son image et jeté un coup de froid sur son mandat.

Depuis 2021, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji occupe le poste de ministre des Finances au sein de l’Union sacrée de la nation en République Démocratique du Congo. Son parcours au sein du gouvernement a été marqué par des réalisations notables, notamment la concrétisation d’un programme économique historique, soutenu par le Fonds monétaire international (FMI).

En effet, sous sa direction, le gouvernement a réussi à mener à terme, pour la première fois dans l’histoire économique du pays, un programme formel appuyé par le FMI.

Initialement signé en juillet 2021 par son prédécesseur Sele Yalaghuli, ce programme, connu sous le nom de 3ème Programme économique du Gouvernement (PEG 3), était perçu comme un défi de taille que peu de gens croyaient réalisable.

À quelques mois de l’achèvement réussi de ce programme, souvent comparé aux précédents PEG 1 (2002-2006) et PEG 2 (2009-2012), le directeur Afrique du FMI n’a pas manqué de saluer les efforts et les résultats obtenus par Nicolas Kazadi lors des récentes assemblées annuelles des institutions à Washington, aux États-Unis.

Mercredi, dans le cadre du traditionnel briefing co-animé avec Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement, le ministre des Finances a partagé les retombées et les perspectives de la participation de la RDC aux Assemblées de Printemps FMI-Banque Mondiale.

 

Trois ans de succès…

En trois ans d’exercice, il se félicite d’avoir guidé la RDC vers la réussite, en franchissant avec succès les cinq premières revues de l’accord triennal conclu en juillet 2021.

« Si nous sommes arrivés à la cinquième revue, ça veut dire qu’on a parcouru beaucoup de chemins. À chaque revue, il y avait une évaluation approfondie de tout ce que nous avions fait en matière de gestion budgétaire, monétaire, en matière de réforme économique. Ce qui est une première, parce que ça n’avait jamais été fait. Lorsque le FMI approuve une revue, ça veut dire que nous évoluons dans la bonne direction globalement. Nous sommes arrivés pour la première fois de notre histoire à dépasser la cinquième revue. Cette sixième revue qui commence demain, va nous permettre, si tout se passe bien, de conclure pour la première fois un programme. C’est très symbolique de conclure un programme parce que nous sommes dans un monde qui est un peu globalisé, et donc toute l’attention du monde économique mondiale est sur le pays qui performe », a-t-il déclaré, mercredi devant la presse.

De l’avis du ministre des Finances, les performances que la RDC aligne depuis quelques années ont permis, entre autres, d’élargir le champ budgétaire en portant le budget de l’Etat jusqu’à 16 milliards de dollars US et de diversifier les ressources extérieurs, évaluées à ce jour à près de cinq milliards de dollars US.

«Près de cinq (5) milliards de dollars US supplémentaires. C’est pour la première fois de l’histoire de ce pays que nous avons assez d’argent pour envisager construire de grandes infrastructures, comme les routes qui vont nous permettre de relier Banana à Bukavu grâce aux ressources extérieures », a indiqué l’argentier national.

Selon le ministre Nicolas Kazadi, si la RDC a été aussi convaincante aussi bien devant le FMI que d’autres partenaires extérieurs, c’est parce que le Gouvernement, sous le leadership du Président de la République, Félix Tshisekedi, a été actif dans la mise en œuvre des réformes courageuses et audacieuses pour ramener de l’ordre dans la gestion des finances publiques.

… puis vint l’affaire «forages et lampadaires»

Malgré son succès dans la gestion des relations avec les institutions financières internationales, le ministre des Finances de la République Démocratique du Congo, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, se retrouve au cœur d’une affaire qui a éclaboussé sa réputation. En effet, des révélations récentes ont mis en lumière des irrégularités dans la gestion de deux marchés publics majeurs : les forages des puits d’eau dans 1 000 localités du pays et l’installation des lampadaires dans la ville de Kinshasa.

Selon les informations divulguées, des millions de dollars américains auraient été décaissés en procédure d’urgence sur ordre du ministre des Finances, sans vérification préalable de la légalité de ces contrats publics.

Lors de son rendez-vous, mercredi avec la presse, Nicolas Kazadi a tenté de se défendre en rejetant la responsabilité sur ses prédécesseurs. Il affirme avoir hérité du dossier des forages du ministère du Développement rural et accuse le gouverneur de la ville de Kinshasa d’être responsable du dossier des lampadaires.

La situation a suscité de vives réactions et interrogations quant à la transparence et à l’intégrité de la gestion des fonds publics. Une enquête a été ouverte par le Parquet près la Cour de cassation pour vérifier les allégations de surfacturation dans ces deux marchés.

La Société civile, représentée par des organisations telles que la LICOCO (Ligue congolaise de lutte contre la corruption) et l’ODEP (Observatoire de la dépense publique), maintient la pression pour que la lumière soit faite sur ces affaires.

Nicolas Kazadi affirme avoir agi dans le cadre de ses fonctions de ministre des Finances et dans le respect des normes en vigueur. Cependant, l’opacité entourant ces contrats publics soulève des doutes quant à la gestion des finances publiques dans le pays.

Dans tous les cas, le ministre Nicolas Kazadi a démontré son engagement et son expertise en matière de gestion financière, propulsant la RDC vers de nouveaux horizons économiques. Son leadership et sa détermination ont été essentiels pour surmonter les défis et atteindre les objectifs fixés.

Quant à l’affaire «forages et lampadaires», à ce stade, seules les enquêtes lancées par le parquet général près la Cour de cassation pourraient disculper les uns et les autres.

Econews

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