Nominations à l’ESU : Sama Lukonde pose son veto et renvoie Muhindo Nzangi dans les cordes

Les dernières nominations de Muhindo Nzangi, dans certains établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) ne passeront pas. Ainsi en a décidé le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, qui évoque des «agitations» ayant gagné le monde universitaire, après la promulgation de cet arrêté ministériel.

Enfin, le Premier ministre s’est ressaisi. Plus question, constate-t-on, de rester passif face à certains égarements de ses ministres. Et dans son Gouvernement, le ministre de l’ESU, issu des rangs d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbo, semblait se comporter en électron libre, fermant les universités, et nommant qui il voulait aux comités de gestion des établissements de l’ESU, sans préalablement consulter da hiérarchie. Comme Icare qui croyait avoir atteint le sommet de la gloire, Muhindo Nzangi vient d’être renvoyé aux études.

En posant son veto à une série de nominations controversées, le Premier ministre vient d’étouffer une crise qui couvait déjà dans le secteur de l’ESU. Par la même occasion, le chef du Gouvernement vient d’estomper les ardeurs du ministre Muhindo Nzangi qui pensait détenir la clé pour valider tout établissement de l’ESU en République Démocratique du Congo.

Affiché comme député progressiste, issu des rangs d’Ensemble pour la République, Muhindo Nzangi a déçu. Il aura été le pire ministre de l’ESU de cette 3ème République, en faisant du clientélisme et du trafic d’influence sa marque de fabrique.

Il était temps que le Premier ministre le recadre. Ce communiqué du 28 décembre 2021 tempère enfin l’activisme qui pensait évoluer dans un secteur conquis. Le chef du Gouvernement exige la surséance jusqu’à nouvel ordre de son arrêté conflictuel du 23 décembre 2021 qui a failli perturber toute la quiétude du secteur de l’ESU.

Pour Muhindo Nzangi, ce désaveu est la preuve de la chute de l’albatros. Est pris qui croyait prendre…

Econews