Patate chaude

Le Président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'kodia

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a retrouvé la patate chaude de la désignation des animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Après une tournée en Allemagne, Italie et Turquie, le Chef de l’Etat est rentré au pays sans que les discussions sur la désignation des animateurs de la CENI ne soient clôturées.

Christophe Mboso N’Kodia, le président de l’Assemblée nationale, n’a pu avaler cette patate chaude. D’ailleurs, il ne pouvait en être autrement dans la mesure où l’équation était très difficile.

Des options claires n’ayant pas été levées par le Chef de l’Etat, en réalité le président Mboso N’Kodia ne pouvait rien décider en l’absence du Président de la République.

Il ne pouvait en être autrement lorsqu’on sait que la victoire électorale dépendra du sérieux, voire du contrôle de la structure organisatrice des scrutins. Une lourde responsabilité que les frêles épaules du nouveau converti Mboso ne pouvaient porter.

Un retour à l’expéditeur était la seule solution pour le président de l’Assemblée nationale. Mboso N’Kodia s’est donc limité à gérer le calendrier jusqu’au retour du Chef de l’État. Il a tellement bien occupé le temps qu’en réalité personne ne s’est rendu compte que véritablement rien ne s’est passé en l’absence du Président de la République. La patate chaude est restée bien chaude.

Le Président de la République, qui a le dernier mot, pourra ainsi décider de la voie à suivre pour contenter tout le monde.

Pour l’instant, c’est l’ombre du glissement qui plane inexorablement sur le prochain cycle électoral. Sur papier, il ne reste plus que deux ans pour boucler toutes les étapes préliminaires en vue d’un processus véritablement inclusif et apaisé.

Si on doit prendre en compte le projet de recensement et de l’identification de la population que le Gouvernement tient à boucler avant les élections de fin 2023, l’équation électorale se corse davantage.

Avec une machine électorale au point mort, on espère que le retour du Chef de l’Etat à Kinshasa va accélérer le processus de choix de nouveaux animateurs de la CENI En tout cas, en retrouvant ses bureaux de la Cité de l’Union Africaine, le Chef de l’Etat va sûrement trouver sur sa table de travail la demande d’audience de l’ECC et de la CENCO pour une audience en vue de faire sauter le verrou qui boque la désignation du successeur de Corneille Nanga’a à la présidence de la CENI Mboso a géré les apparences – tant bien que mal – à Tshisekedi d’envoyer enfin des signaux qui rassurent.

Econews