Pour contourner les embouteillages de Kinshasa : l’avenue Elengesa réhabilitée sera « réquisitionnée » pendant les Jeux de la Francophonie

Plus de cinq mille athlètes, provenant de plus d’une quarantaine de délégations dont les pays sont membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sont attendus dans moins de trois mois à Kinshasa, dans le cadre de 9èmes Jeux de la Francophonie. Si le Gouvernement pense terminer tous les travaux en infrastructures le 20 mai 2023, les interminables embouteillages de la ville de Kinshasa seront un véritable casse-tête pour les organisateurs.
Pour contourner cette difficulté et faciliter la mobilité des athlètes entre le site d’hébergement de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et les différents sites de compétition, le Comité national d’organisation des Jeux de la Francophonie pense «réquisitionner» l’avenue Elengesa réhabilitée.
Les 9emes Jeux de la Francophonie étaient donc au centre du briefing hebdomadaire du lundi 11 avril 2023, co-animé par le ministre Patrick Muyaya Katembwe de la Communication et Médias et M. Isidore Kwandja, président du Comité national d’organisation des Jeux de la Francophonie (CNJF). Lors de ce rendez-vous hebdomadaire, plusieurs points ont été abordés, notamment ceux de l’évolution des travaux de différents sites, du budget, de l’inscription des athlètes, des préparatifs, du logement et de la mobilité des athlètes pendant l’organisation des jeux.
Environ cinq mille athlètes provenant de plus de 39 pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie sont attendus à Kinshasa pour participer à la neuvième édition des Jeux de la Francophonie. Logés sur le site de l’Université de Kinshasa, ils devront faire face aux embouteillages quotidiens de la capitale en traversant quelques communes de la capitale, dont Lemba, Mont-Ngafula, Selembao et Ngiri-Ngiri, avant d’atteindre les lieux des manifestations sportives et culturelles.
La ville de Kinshasa étant buttée au problème des embouteillages, à l’instar des grandes métropoles du monde, le comité d’organisation a pris toutes les dispositions nécessaires pour palier ce problème.
Pour le transport des athlètes, qui seront logés à l’UNIKIN, une voie est prévue pour faciliter leur mobilité, aussi bien que celle de leurs dirigeants. Le comité d’organisation, sous la bénédiction du gouvernement congolais, a prévu de « réquisitionner » quelques artères de la ville de Kinshasa. L’avenue Elengesa, qui fait la jonction des avenues By pass et Kasa-Vubu, fait partie de ces avenues.

Tout boucler avant le 20 mai
S’exprimant sur la question de l’évolution des travaux en infrastructures, le président du CNJF, Isidore Kwandja a révélé que «les travaux de construction et de réhabilitation avancent à pas de géant». «D’ici le 20 mai prochain, toutes les infrastructures seront prêtes pour accueillir les épreuves sportives», a ajouté le président du CNJF.
Au total, neuf activités sportives et onze concours culturels sont prévus. Plusieurs sites ont été « réquisitionnés » à cette fin, dont le stade des Martyrs, le stade Tata Raphaël, l’Académie des Beaux-Arts, l’Université de Kinshasa, le Palais du peuple et le Musée national.
Pour les activités sportives, les Jeux se dérouleront au stade de Martyrs, avec ses trois gymnases en plein aménagement et le stade Tata Raphaël. Pour les concours culturels, les sites retenus sont l’Académie des Beaux-Arts et le palais du peuple.
Le ministère de la Culture et des Arts ainsi que celui des Sports et Loisirs sont chargés de s’occuper de l’aspect préparatoire des athlètes congolais. A ce jour, 361 athlètes et 46 artistes ont été sélectionnés.
La durée des activités est de dix jours. La Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) va assurer la couverture totale de cet évènement.
Pour sa part, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a rassuré l’opinion sur la réussite de l’évènement. « Comme pour la visite du Saint-Père à Kinshasa, les 9èmes de la Franconie seront une réussite totale », a-t-il promis.
Le ministre Muyaya pense que « ces Jeux sont une opportunité pour la République Démocratique du Congo de faire parler d’elle une fois de plus au monde ».

Tighana Masiala