Rénadef : des expertes en genre partagent leur expérience sur la lutte contre les violences sexistes

Une vue des panélistes lors de la journée de réflexion

Dans le cadre de la clôture des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes, le Rénadef a organisé, le 8 décembre 2022 dans ses installations situées dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa, une matinée de réflexion sur le thème «Lutte contre les violences sexistes, suppression des barrières identifiées pour l’utilisation des services de santé et plaidoyer pour la mobilisation des ressources nationales en faveur de la lutte contre le SGBV et les maladies».
Dans son allocution, la coordinatrice nationale du Rénadef, Marie Nyombo Zaina, a indiqué que nous sommes le 8 décembre 2022, date de clôture de la campagne des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes. Et de noter que dans le cadre de ces 16 jours d’activisme, sa structure a organisé quelques activités. Illustration : la conférence de presse, la compétition sportives et la matinée de réflexion contre les violences sexistes.
Pour cette matinée, des femmes de terrain ont été choisies pour partager leurs expériences sur des thèmes liés au genre. Le représentant de la ministre du Genre, Femme et Enfant a loué les efforts fournis par le président de la République, Félix Tshisekedi, lesquels efforts ont pour but de promouvoir les droits de la femme et de la jeune fille. Avant de rendre hommage au Premier ministre qui accorde des appuis nécessaires au ministère du Genre.
Pour lui, sans la paix, on ne peut pas mettre fin aux violences faites aux femmes. «La campagne de 16 jours d’activisme est un cadre indiqué pour relever un certain nombre de défis, en vue de combattre ce fléau», a-t-il souligné.
Le secrétaire exécutif national adjoint du PNMLS, le Dr Bosiki, a insisté sur les méfaits des violences faites aux femmes. Des violences qui, selon lui, laissent passer des maladies. D’où l’importance d’éveiller nos consciences.
Il a condamné les arrangements à l’amiable. D’après lui, la RDC doit investir dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Que la justice soit impartiale pour décourager ces violences. Il a émis le vœu de voir les conclusions de cette matinée transmises au PNMLS pour leur prise en compte. La représentante de l’Onu-Femme, Mme Catherine Odimba, a, quant à elle, fait remarquer que la femme doit devenir actrice du développement. Mais sur le terrain, elle rencontre beaucoup d’obstacles. Ce, avant de souhaiter un joyeux anniversaire au Rénadef pour ses 20 ans d’existence.
Quant aux panelistes, elles ont insisté sur le leadership féminin et la participation de la femme à la prise de décision. A ce sujet, Mme Odimba a fait remarquer que celle-ci ne participe pas à la prise de décision concernant sa vie. Une situation qui, selon elle, doit changer.
Pour la représentante de Mme Shirley des Usa, elle a présenté la vision du gouvernement américain sur les violences faites aux femmes.
Dans leur plaidoyer, ils mettent l’accent sur la répression des auteurs de la violence. Dans leur méthodologie, ils travaillent avec la société civile en ce qui concerne la sensibilisation de la population. La coordinatrice du CREEIJ, Mme Pascaline Zamuda, a, pour sa part, planché sur les atouts de leadership de la femme. Parmi les atouts, elle a évoqué la capacité à étudier, l’accès à l’information, etc. Et de noter qu’elles rencontrent beaucoup d’obstacles, notamment la difficulté d’accéder à l’information, le manque de ressources et l’impunité des violences sexuelles.

A.T.