Rien de nouveau…

Le 6 mai, jour d’un double test. D’une part, le «Bloc patriotique» projette un sit-in au Palais du peuple. Les catholiques du CALCC et du CLC, appuyés par les protestants du MILAPRO, comptent se retrouver côte à côte avec les opposants de LAMUKA, et de la DYSOC. Objectif de la manifestation : obtenir un consensus autour des réformes électorales en vue d’élections libres, inclusives, crédibles, etc… Et ce, en dépit du fait que l’Assemblée nationale a jugé recevable et envoyé à la commission PAJ le projet de révision de la loi électorale initié par le G13.
Pour le camp contestataire, le consensus recherché devra être trouvé entre les parties prenantes au processus électoral, en même temps que les manifestants entendent protester contre la hausse vertigineuse des prix à la consommation et des services. En passant par la désapprobation des négociations de Nairobi, ou l’exigence du remboursement des fonds prélevés illégalement à travers le RAM. D’autre part, ce même vendredi 6 mai, des élections de gouverneurs et vice-gouverneurs sont organisées dans les 14 provinces concernées.
Avec le record du nombre de candidats battu par la province du Kongo Central qui aligne 22 candidats dont 3 femmes. Ici, il faut faire remarquer la sortie pour le moins mystique du candidat de Bundu dia Mayala. Ne Muanda Nsemi, qualifiant à l’avance le vote d’une vaste mascarade, a menacé de mort quiconque des députés provinciaux du Kongo Central qui ne voterait pas pour lui. Et dans la quasi-totalité des autres provinces, des tiraillements sont signalés entre des candidats de l’AFDC se présentant sans l’aval de leur autorité morale, ou encore, des candidats faussement estampillés Uni-on sacrée de la nation et se réclamant de la bénédiction de Félix Tshisekedi en personne. Pour le premier cas – le sit-in des oppositions et de la société civile – il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Evoquant l’inviolabilité du siège du parlement, la police va s’adonner à sa répression coutumière. Quant aux élections des gouverneurs et vice-gouverneurs, il y a lieu de craindre que des chaises soient cassées dans quelques assemblées, des blessés légers, des contestations comme les Congolais savent en inventer. Et comme disait l’autre, il y aura une nuit, le jour se lèvera. Le ciel ne nous tombera pas sur la tête, foi de Lambert Mende.

Econews