Une bourde de trop

Pratiquement, aucun jour ne se passe en République Démocratique du Congo (RDC), principalement à Kinshasa, sans que l’on puisse déplorer une bavure des hommes en uniforme.             

À la grande déception de tous, ils violent au grand jour les lois de la République sous les regards inactifs des autorités. La confiance n’est plus au rendez-vous.

Les bavures des hommes servant sous le drapeau sont devenues monnaie courante. Pas plus tard que le samedi 22 janvier 2022, un élément de la Garde républicaine,…

…visiblement en état d’ivresse, a tiré à bout portant sur un chauffeur de la famille Kisolokele, en plein centre-ville, non loin de la résidence de son patron, voisine du Palais de la nation.

C’est regrettable que l’on puisse ôter la vie à un humain, congolais de surcroît et père de famille, pour le seul fait qu’il ait refusé de céder son téléphone. Déplorable aussi pour une armée, dite républicaine, qui ne sait plus protéger la population et ses biens.

Les années passent et la RDC peine à se forger l’image d’un pays normal où les lois de la République s’imposent à tous, quel que soit le rang de chacun dans la société. Les armes, qui devaient être utilisées pour sécuriser le pays et ses habitants, servent malheureusement à terroriser sa propre population. De jour comme de nuit, en dehors des «Kulunas » qui font la loi dans les grandes villes, la population est finalement hantée par la peur des hommes en armes.

La discipline est la mère des armées, dit-on. En RDC, c’est tout le contraire. Militaires et policiers, avec la gâchette facile, excellent dans l’indiscipline, violant impunément les lois du pays.

Une rupture de confiance s’est finalement installée entre les hommes en uniformes et la population. Qui nous sécurisera finalement ?

Pourtant, pas plus tard qu’hier, le chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC) avait tenu une causerie morale à laquelle il avait convié la Police nationale congolaise pour rappeler les obligations et devoirs les plus élémentaires de ceux qui ont choisi de servir le pays sous le drapeau.

Décidément, le général quatre étoiles a prêché dans le désert. Dans les rangs des hommes en armes, les mauvaises habitudes ont la peau dure. Une vraie gangrène.

Trop, c’est trop ! Il y a des fruits pourris au sein des FARDC et de la Police nationale congolais. Un coup de balai s’impose.

Econews