Le Japon et la République démocratique du Congo (RDC) ont signé, vendredi dernier, un accord de coopération dans l’extraction de minerais de terres rares, visant à promouvoir les investissements japonais et à accroître pour Tokyo son approvisionnement en ressources essentielles pour une large gamme de produits de consommation et industriels.
L’engagement a été pris lors d’une rencontre entre le ministre japonais de l’Industrie, Yasutoshi Nishimura, et le ministre des Mines de la RDC, Antoinette N’Samba Kalambayi, en visite à Tokyo, a précisé l’agence de presse nippone, Kyodo.
La RDC possède d’importants gisements naturels de minéraux de terres rares tels que le cobalt, un matériau crucial pour la fabrication des batteries lithium-ion utilisées pour alimenter les voitures électriques et de nombreux autres appareils électroniques.
Le gouvernement japonais prévoit d’encourager les entreprises japonaises à investir dans le secteur minier des terres rares en RDC, en leur présentant des opportunités commerciales par le biais de séminaires et d’autres moyens tout en utilisant son aide publique au développement pour fournir des financements, a précisé Kyodo.
Tokyo espère aider les entreprises japonaises à obtenir des droits sur les mines en RDC et des contrats d’approvisionnement à long terme pour renforcer les chaînes d’approvisionnement en terres rares du Japon, selon un responsable du ministère nippon de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.
Plus de 70% du cobalt mondial provient de cet immense pays d’Afrique centrale, tout comme d’autres minéraux rares, bien que le pays continue à être la proie de conflits locaux, souvent liées à l’exploitation des ressources minières et que le travail des enfants dans l’industrie minière soit endémique.
La ministre N’Samba Kalambayi a déclaré que la RDC s’efforcerait d’assurer la traçabilité de ses ressources naturelles tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement tout en réalisant un commerce plus propre.
Econews