Lors de son meeting électoral à Isiro, province du Haut-Uele, Moïse Katumbi, candidat numéro 3 à l’élection présidentielle de décembre prochain, le leader d’Ensemble pour la République, a vivement critiqué l’administration actuelle et a incité la population à exprimer leur mécontentement par un vote de sanction lors de la prochaine élection présidentielle.
Devant une foule imposante, Katumbi a dénoncé l’absence de progrès significatifs sous la présidence de Félix Tshisekedi, en mettant l’accent sur le manque d’infrastructures de base et la précarité des conditions de vie dans la région.
« Contrairement à l’école, on ne peut pas redoubler à la fonction présidentielle lorsque l’on n’a pas de bilan à présenter à la population », a-t-il déclaré, soulignant l’écart entre les promesses électorales et la réalité du terrain.
Accompagné de ses alliés politiques, notamment Matata Ponyo, Seth Kikuni et Franck Diongo, Katumbi a critiqué la gestion des ressources du pays, en pointant du doigt l’inégalité salariale entre les enseignants, qui gagnent 50.000 francs congolais, et les députés nationaux, qui perçoivent 21.000 dollars US, environs 52.500.000 FC (ndlr). Il a illustré son propos en faisant référence à la situation précaire de l’éducation dans la région, qualifiée de simple slogan.
Dans son discours, Katumbi a rappelé son programme présidentiel, ambitieux et chiffré à 141 milliards de dollars, et a promis des changements concrets pour la population du Haut-Uele. Il a engagé sa parole sur la construction de routes et d’hôpitaux, l’amélioration des salaires des enseignants et des forces de l’ordre, et a spécifiquement promis d’asphalter la route Isiro-Buta. En référence à son expérience en tant qu’ancien gouverneur de la province du Katanga, il a mis en avant son bilan, notamment le bitumage de la route Kasumbalesa-Kolwezi, pour prouver sa capacité à mener à bien des projets d’infrastructure d’envergure.
La campagne de Moïse Katumbi intervient dans un contexte politique tendu, où la population exprime de plus en plus son insatisfaction face aux promesses non tenues. Les applaudissements nourris de l’assistance à Isiro semblent témoigner d’un soutien croissant pour ce candidat qui se présente comme un homme d’action, prêt à relever les défis de la République Démocratique du Congo.
La présidentielle, qui se profile à l’horizon, s’annonce comme un moment décisif pour l’avenir du pays et serrée.
Econews
