KIPAY Energy ou le génie d’Eric Monga à travers le projet hydroélectrique Sombwe

Un pont jeté sur la route par KIPAY Energy pour faciliter le transport des engins.

La société congolaise KIPAY Energy s’est lancée le défi de produire plus de 160 Mégawatts en système hybride solaire-hydroélectricité, dans la province du Haut-Katanga. Cet ambitieux projet porté par un congolais, Eric Monga Sombe, devra aider à réduire le déficit énergétique dans cette province minière de la République démocratique du Congo. L’investissement est évalué à plus de 400 millions de dollars américains. Ce projet contribuera au développement économique, au bien-être social et à la protection des forêts et de la biodiversité.
La période d’investissement de ce projet s’étend sur 30 ans, avec 30 % de capitaux propres et 70% de dette. La centrale comprendra un barrage de 90 mètres de haut qui sera construit en partenariat avec PowerChina. Le raccordement au réseau nécessitera une ligne électrique à haute tension de 205 km de Sombwe à la sous-station de Fungurume. Les villages de Kalera et ceux situés le long de la route d’accès bénéficieront de cette électricité, ainsi que d’autres consommateurs de l’ancienne province du Katanga.
«Le premier grand défi de ce projet était de réaliser les études. Nous avons effectué des études avec des bureaux d’études connus et des experts tant congolais qu’internationaux. Ces études ont abouti à des résultats satisfaisants. Ça a été le fruit de quelques années de travail», a indiqué Eric Monga, promoteur du projet.

Soutien unanime du Gouvernement
Le barrage de Sombwe sur la rivière Lufira sera construit dans la lisière du parc de l’Upemba. Le projet avait fait l’objet de spéculations des organisations non gouvernementales nationales et internationales. Elles avaient manifesté leurs inquiétudes sur une possible altération de la biodiversité de ce grand parc.
Eric Monga est offusqué : «Il y a eu beaucoup de contrevérités qui ont été distillées juste pour nuire à un opérateur congolais. Mais la science est exacte et réelle. On voulait faire croire au monde que le lac de retenu va noyer 40% du parc national de l’Upemba. Ce n’était qu’une hérésie scientifique. Ce parc a une superficie de 1 770.000 ha. Le lac de retenu, y compris la rivière, ne fera que 1 700 ha. Ça fait 40% ? A mon avis non ! ».
Plusieurs études menées sur ce site ont démontré le contraire de ces allégations. À l’inverse de ce que disaient certains acteurs environnementaux, seulement près de 1% du parc pourrait être impacté par ce projet. Mais cet impact est très marginal au regard des gains que le projet de construction de ce barrage pourrait avoir.
Après enquêtes, les missions des ministres et des membres du parlement ont permis au gouvernement congolais de lever une option. Celle d’autoriser la construction du barrage de Sombwe par KIPAY Energy.
«Mitwaba est le territoire le plus dépourvu de la province du Haut-Katanga qui ne vit essentiellement que de la pression sur la forêt de Miombo. La réalisation de ce barrage permettra de couvrir le besoin en énergie de 100.000 foyers et de subvenir au besoin des industries naissantes afin d’accroître le niveau de la production. Ce projet est initié et piloté par un opérateur économique congolais. Il ne présente aucune menace pour l’environnement», avait tranché le gouvernement congolais.

Le premier mégawatt dans quatre ans
Tout est mis en action pour que le premier mégawatt en hydro-électricité du barrage de Sombwe soit produit dans les quatre prochaines années. Tandis que celui du solaire le sera dans un an. A en croire le promoteur de ce projet, rien ne peut plus empêcher son évolution. Après avoir obtenu le quitus du gouvernement, l’heure est à la levée des fonds.
«Je suis fier de vous annoncer qu’il y’a des banques congolaises qui ont cru en nous et qui ont accepté de nous accompagner. Nous avons des entreprises, et des grands organismes qui nous accompagnent également. Nous sommes en train de nous restructurer avec toutes les conditionnalités imposées par la COVID», a informé M. Monga.
Sur le terrain, la première phase du projet a déjà commencé. Il s’agit de la construction d’une route d’accès vers le lieu où seront érigés les différents ouvrages. Cette route a permis à ce jour de désenclaver les chefferies et groupements du territoire de Mitwaba. La chefferie de Kalera, Sampwe, et autres sont les premiers bénéficiaires de ces retombées.
Avec Environews-rdc.net