La CASE interpelle l’Assemblée nationale face à la «gestion ténébreuse des élections par Denis Kadima et son équipe ».

  1. La Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) est profondément choquée par la brutalité avec laquelle le régime du Président Félix Tshisekedi a empêché la marche pacifique du Peuple congolais à l’initiative des leaders de l’opposition politique, contre le processus électoral chaotique en préparation.
  2. Les inhumanités avec lesquelles les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) mêlés aux militaires des Forces Armées de la RDC (FARDC) ont tiré à bout portant, tantôt à balles réelles, tantôt aux lacrymogènes, sur les manifestants non armés, dénote que le pouvoir a planifié le chaos. Plus grave, le châtiment atroce réservé à un mineur par une meute de policiers enragés, trouble toute conscience dans un État voulu démocratique.
  3. L’étouffement de la marche de l’Opposition pourtant dûment programmée et qui a requis l’aval du gouvernement congolais, ne se justifie pas. Il en est de même de l’improvisation des manifestations parallèles par des forces centrifuges à la solde du Président Félix Tshisekedi qui ont choisi la barbarie cruelle pour faire obstacle à la démonstration de l’opposition.
  4. La CASE condamne fermement cette entrave à l’expression démocratique et invite le Peuple Congolais à mieux identifier dorénavant les auteurs de son malheur. Contraindre une marche pacifique qui réclame l’amélioration de la qualité du processus électoral est préjudiciable à toute gouvernance exemplaire.
  5. La CASE note que par cette attitude d’intolérance et de gangstérisme, le Président Félix Tshisekedi vient de verrouiller dangereusement le processus électoral en sa faveur. En faisant barrage aux actions de réclamation citoyenne en vue de sa possible amélioration, le Président Tshisekedi consacre la dictature dans un autoritarisme politique exagérément pointu.
    LA CENI finance une autre marche politique pour tenter de survivre aux multiples contestations de sa gestion.
  6. La CASE est révoltée d’apprendre que deux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) viennent de programmer une marche politique pour le jeudi 25 mai 2023, sous couvert de leur plateforme dénommée « Dynamique de l’Opposition Républicaine (DYPRO).
  7. La CASE ne s’explique toujours pas l’activisme politique téméraire et continu des membres de la CENI prétendument issus de l’opposition alors que la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI les astreint à la stricte neutralité politique.
    Messieurs Didi Manara Linga, jouant allégori-quement le rôle de deuxième vice-président, et Âgée Matembo Toto, assumant illégitimement les fonctions de questeur, utilisent M. Mutamba Constant comme pion politique pour exécuter toutes les sales besognes contre le processus électoral. La marche initiée par la CENI pour son auto-légitimation illusoire n’est ni plus ni moins qu’une rubrique de dilapidation des fonds électoraux au moment où la même CENI est incapable de régler les salaires des agents électoraux du cycle passé comme ceux employés lors de l’opération bâclée de révision du fichier électoral.
  8. La CASE recommande à l’Assemblée nationale de se ressaisir en initiant un contrôle parlementaire autour de la gestion ténébreuse des élections par Denis Kadima et son équipe.
    Fait aux États-Unis d’Amérique, le 20 mai 2023
    Pour la CASE
    Simaro Ngongo Mbayo
    Président