Rétablir le pont !

Le message du Président de la République distillé dans le Grand Kasaï où il est en tournée, accompagné de la première Dame, est révélateur de son intention affichée de briguer un second mandat. Dans cette partie de la République dont il est originaire, il ne cesse de demander à ses ‘‘frères’’ de lui renouveler leur confiance en 2023. Partout où il passe, ce message pré-électoral est livré sans autre forme de procès. Ce qui n’est pas du goût d’autres candidats non encore déclarés à la présidentielle de 2023.

Qu’à cela ne tienne ! Bien que le jeu électoral soit déjà faussé avec cette campagne qui ne dit son nom, …

… il y a lieu de faire observer que le Grand Kasaï ne constitue pas tout le territoire national. Le Chef de l’Etat ferait œuvre utile si le même message est adressé à tous les Congolais après avoir quadrillé l’espace national. Dès lors, il aurait filé un parfait amour avec eux et s’assurer, pourquoi pas, de succéder à lui-même à l’issue de l’élection présidentielle de 2023.

Le Président Félix Tshisekedi est donc appelé à poursuivre sa pré-campagne électorale sur l’ensemble du pays afin de préparer son électorat. Il ne lui reste que deux ans pour convaincre. Deux ans, c’est beaucoup et peu à la fois lorsque l’on sait que les mois passent vite sans parfois qu’on s’en aperçoive. Et ce ne sont pas les moyens – non d’Etat – qui lui feraient défaut. Bien entendu, les promesses sont au rendez-vous. Mais entre dire et faire il y a une marge. Les Congolais n’ont plus besoin des promesses, ils veulent le voir matérialiser ses promesses.

En effet, avec le temps qui court et l’importance de l’enjeu, il serait de bon aloi et nécessaire de parcourir le Congo profond pour ratisser large. Expliquer en même temps aux populations les raisons qui ont motivé l’absence de tournées et les assurer qu’elles n’ont jamais été abandonnées. Et que les deux premières années du mandat n’ont pas permis d’amorcer le développement le développement à la base, ayant été dans une coalition avec le FCC (Front commun pour le Congo) dont les caciques tenaient à ce qu’il ne réussisse pas son mandat pour éviter d’être tourné en bourrique, comme celui de leur autorité morale s’étant soldé par un bilan négatif.

Le président de la République rétablirait alors le pont avec l’intérieur du pays en promettant de rectifier le tir si on lui accordait un second mandat. Un pont important et nécessaire dans la course au fauteuil présidentiel.

Econews