Souci d’école !

Mine de rien, la semaine prochaine, le 4 novembre précisément, cela fera un mois depuis que le gouvernement a annoncé officiellement la rentrée scolaire 2021-2022.

Dans les écoles conventionnées catholiques et protestantes ainsi que celles d’autres réseaux du secteur public, les enseignants renoncent à la craie et conditionnent la reprise des enseignements par la satisfaction de leurs revendications.

Une rentrée scolaire actuellement paralysée par une grève sèche qu’ils ont amorcée depuis le 4 octobre. Parmi les réclamations des enseignants figurent une nette revalorisation de leurs salaires ainsi que la mécanisation de nouvelles unités. Les grévistes ne s’empêcheront pas d’être fixés sur le fait que l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPST) soit le seul département ministériel dont les fonctionnaires ne bénéficient pas de prime.      

Pour l’opinion, la gratuité de l’enseignement de base, bien que constitutionnelle, aurait été mal engagée, mal appliquée. Sans prendre toutes les précautions nécessaires devant la mener à bon port et la pérenniser. A noter que la ‘‘précipitation’’ avec laquelle cette mesure a été appliquée, sans doute, pour des raisons politiques, est à la base du couac que l’on connaît aujourd’hui.               Une situation couplée aux instructions à l’emporte-pièce du ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Tony Mwaba. Il a été question notamment de désactiver les noms des enseignants grévistes sur les listes du Service de contrôle et de la paie des enseignants (Secope). Sans oublier sa proposition d’allouer 40 000 Fc (20 dollars US) à chaque enseignant, en attendant l’exercice budgétaire 2022. Cela tout en se vantant que c’est une première en RDC. Malheureusement, cette solution a été unanimement rejetée par les syndicats des enseignants.

Loin du gouvernement et des partenaires de l’éducation, tant internes qu’extérieurs, l’idée de craindre une année blanche, l’Exécutif central et le banc syndical de l’EPST sont actuellement en pourparlers. Il est question d’harmoniser les vues en vue de trouver un terrain d’entente. Car le souci d’envoyer les enfants à l’école animent les deux parties. La précipitation avec laquelle cette mesure a été appliquée, sans doute, pour des raisons politiques, est à la base du couac que l’on connaît aujourd’hui. 

Et lorsque naît un conflit de travail, comme c’est le cas ici, on recourt, comme partout au monde, au dialogue entre parties pour le résoudre. Souci d’école oblige !

Econews