Standing ovation pour Delly Sesanga à Paris devant une diaspora acquise à la «Refondation du Congo»

Après avoir conquis le Congo profond avec son projet de «Refondation du Congo», Delly Sesanga, président du parti politique ENVOL, est allé à la conquête de la diaspora congolaise. Première étape : Paris, en France, où il a animé, samedi 6 mai, avec maestria une rencontre essentiellement consacrée à son projet «Refondation du Congo». «Le projet de la refondation du Congo vise à nous porter au-delà de nos souhaits de changement de régime et d’alternance politique qui sont une nécessité au regard du bilan catastrophique du régime actuel, à faire des choix sur le type de sociétés que nous voulons pour l’avenir de notre pays», a déclaré celui qui ne cache plus ses ambitions présidentielles, compté aux côtés de Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapon et Martin Fayulu dans le front qui s’est constitué à Lubumbashi contre le Président Félix Tshisekedi.
«Le projet de la refondation du Congo est un projet de vérité. C’est un ensemble des réponses que je réserve à ces questions afin de redonner à notre jeunesse les moyens de retrouver l’espérance, reprendre notre destin, et donner à la nation une destinée pour ne plus subir la volonté des autres, le diktat de nos voisins et de tous ceux qui sont ennemis du Congo», a-t-il dit, depuis Paris, devant une diaspora totalement acquise à sa cause.
Son projet de «Refondation du Congo», «un vade-mecum, un vrai guide d’action politique» est articulé autour de cinq axes stratégiques, à savoir «la sécurité et l’indépendance nationales; l’emploi des jeunes par l’inclusivité d’une croissance économique enfin diversifiée; l’unité nationale par le renforcement de la cohésion physique de notre territoire national par des infrastructures d’intégration de notre espace économique national; la réhabilitation de l’intérêt général et du sens du bien commun dans le cadre d’une saine gestion des finances publiques; la réaffirmation de la primauté et de la centralité de l’Etat, au service de la justice, de l’administration du territoire national et de la protection des intérêts nationaux au service du congolais».
Voici l’exposé qui a valu à Delly Sesanga un standing ovation samedi à Paris.
Francis N.

Présentation «Refondation du Congo»
Chers compatriotes,
Je suis venu ici à Paris, vous parler et partager avec vous, congolais résidant à l’extérieur, autour de ma vision sur le devenir de notre pays : la République démocratique du Congo. Je suis venu vous expliquer pourquoi, dans le contexte actuel de notre pays, j’ai fait le choix d’être candidat à l’élection présidentielle de 2023.
Je remercie avant tout, chacune et chacun d’entre vous, pour la disponibilité dont vous avez fait montre en rehaussant de votre présence en ce lieu. Vous êtes venus de partout en Europe, et pour certains de l’Afrique, pour prendre part à cet échange.
Je vais vous entretenir sur le sens, le contour et les enjeux de la REFONDATION DU CONGO, qui est le projet sur lequel je voudrais engager notre peuple.
Le projet de LA REFONDATION DU CONGO vise en général, à nous porter au-delà de nos souhaits de changement de régime et d’alternance politique qui sont, encore une nécessité aujourd’hui au regard du bilan du régime actuel. C’est un devoir patriotique que d’offrir à notre peuple l’opportunité de redonner du sens à l’action politique, changer l’image de notre pays et recouvrer la dignité perdue du congolais, zaïrois de jadis !
Il s’agit pour nous de répondre à une interrogation fondamentale, liée à notre existence comme Etat libre et indépendant, sous-jacente dans le serment que chacun de nous fait lorsqu’il chante l’hymne national : «Débout congolais, unis par le sort et dans l’effort pour l’indépendance ».
Comment, au-delà notre diversité, préserver notre héritage commun : pérenniser la souveraineté de la RD Congo; assurer la sauvegarde des intérêts nationaux; garantir la paix, la justice, l’indépendance nationale et l’intégrité territoriale de notre pays et; par-dessus tout, renforcer la puissance de notre Nation, favoriser sa prospérité et le bien-être de chaque congolais ?
Comment recréer l’unité des congolais, rongée par tant de tribalisme et de stigmatisation ? Je ne parle pas seulement de l’unité des congolais qui sont au Congo. Mais, je pense aussi et surtout à l’unité entre les congolais, qui sont à l’extérieur et ceux qui sont au pays, dans une synergie effective d’actions au service de la grandeur de notre pays et de son peuple.
Le projet de LA REFO-NDATION DU CONGO est un ensemble des réponses que je réserve à ces questions pour redonner à notre jeunesse les moyens de retrouver l’espérance, reprendre la direction de notre destin et donner à la Nation congolaise une destinée que nous choisissons, et ne plus subir la volonté des autres.
Je le propose afin que notre Etat renoue avec son aptitude à agir librement dans l’intérêt de notre peuple. Un défi majeur de notre pays.
C’est pour conduire ce projet exigeant de LA REFO-NDATION DU CONGO que je me suis porté candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023, depuis le 24 janvier dernier à partir de la ville symbolique de LISALA dans la Province de la MONGALA.

C’est quoi la REFONDATION DU CONGO ?
LA REFONDATION DU CONGO est à la fois une question de méthode, une invitation à l’action pour transformer le pays et un choix de mode de type de société que nous désirons pour les enfants.
D’abord comme méthode, la démarche consiste à renoncer à une approche contemplative de la grandeur et de la puissance de notre pays qui entretient l’illusion et le déni de la réalité, cette autre maladie des sociétés décadentes. Comme le souligne Michel ONFRAY l’un des signes des sociétés décadentes, c’est la négation par les décadents…qui s’évertuent à proclamer que tout va non pas bien, mais mieux. Ils se cachent derrière les critères purement quantitatifs, ils sortent des chiffres. Ce qui entretient l’illusion de la grandeur !
En la matière, pour la RD CONGO, les chiffres sont toujours grandiloquents : le deuxième pays le plus grand d’Afrique après l’Algérie avec 2 345 409 Km2, le fleuve le plus long avec ses 4 700 Km avec le plus grand débit du monde avec ses 40 000 m3 par seconde, que le Congo refuse par majesté de ne lâcher qu’avec retenue dans l’océan atlantique, un potentiel hydroélectrique de plus de 40 000 MW rien que sur le site d’Inga, 52% d’eau de surface de l’Afrique, 80 millions d’hectares de terres arables, un des pays le plus peuplé d’Afrique subsaha-rienne, une des populations les plus jeunes avec l’âge médian à 19 ans, la plus grande réserve forestière avec 165 millions d‘ha, premier poumon du monde avant l’Amazonie avec un taux de fixation de carbone de 1,2 milliard de tonnes de dioxyde de carbon dont les ¾ en RD Congo, un des sous-sols les plus riches en minerais et terres rares : cuivre, cobalt, coltan, uranium, lithium, or, zinc…
Dans une approche contemplative, tous ces chiffres au superlatif deviennent un piège. Ils nous conduisent à une passivité dans l’illusion de la grandeur et de la puissance, nous enfonçant dans le déni des réalités ! Ces chiffres sur les atouts masquent l’ignoble réalité des congolais : la pauvreté touche 71% de la population soit 7 congolais sur 10, l’analphabétisme touche encore 29% de la population âgée de 15 ans et plus, le Congo figure à la 164ème place sur 174 de l’IDH au monde avec un indice de développement humain de 0,37, et si 50% de la population a moins de 18 ans, 84% est sans emploi, ce chômage de masse et endémique un vrai cancer de la société, l’accès à l’eau potable est de 33 % pendant que le taux de desserte en électricité est moins de 10%. Le taux de fécondité par femme est de 6,2 par femme qui accouche dans des conditions précaires.
La spécificité congolaise c’est de penser généralement que les prodigieuses ressources naturelles dont est pourvu notre pays, pourtant épuisables, auront de la bienveillance pour le bien-être des congolais. Nous avons souvent la fausse impression que la RD Congo une exception au monde, qui nous dispense de l’organisation, de la discipline, de l’ordre et de l’exigence des choix judicieux, de la rigueur dans le travail, comme si la nature par elle-même règlerait les choses ! Une belle et juste expression en lingala dit : «Nzambe akosala». Pourtant, il n’y a plus rien sinon que la pluie qui tombe du ciel.
LA REFONDATION DU CONGO est ensuite une invitation à la responsabilité de chaque congolais à assumer les actes que nous posons. La mission que nous avons ensemble, c’est de résoudre l’équation du paradoxe qui oppose les superlatifs congolais à la réalité congolaise. Il s’agit de prendre davantage conscience des enjeux et de la nécessité de formuler par nous-mêmes des réponses, en termes d’organisation, de compétitivité et d’efficacité adaptées aux défis auxquels est confronté notre pays, avec un sens de priorité et des urgences !
Depuis des décennies, les pouvoirs publics par déni et autosatisfaction vantent le taux de croissance économique, parfois supérieur à la moyenne africaine mais oublient de noter qu’il s’agit d’une croissance tirée par un seul secteur : le secteur minier. Celui-ci peine à résorber le chômage, créer l’emploi et à insuffler efficacement un développement des autres secteurs.
Bien au contraire, cette économie de rente mono sectorielle est engluée dans la corruption, les détournements et la mauvaise gouvernance. La RDC figure parmi les pays les plus corrompus au monde avec un indice de perception de la corruption qui le place à la 166 sur 180.
J’ai effectué des visites à l’intérieur du pays, au cours du mois de janvier 2023, dans le cadre de la première phase de ma tournée de LA REFONDATION DU CONGO. Je me suis rendu dans 5 provinces : le LUALABA à Kolwezi, le MANIEMA à Kindu,…
le HAUT-UELE à Isiro et dans le territoire de Wamba, la MONGALA dans la ville de LISALA ainsi que la Province de l’EQUATEUR dans la ville de MBANDAKA.
J’en suis revenu avec le sentiment d’abandon que m’ont partagé les compatriotes de l’intérieur. Ce qui donne tout son sens à l’intitulé de ce billet publié par Mario VARGAS LLOSA, Prix Nobel de la littérature 2010, qui parle de la RD Congo comme « Le pays où l’on vit dans la fiction ». Comme lui, j’ai découvert que le Congo tout entier est rempli de fictions, un exercice collectif de magie sympathique, ou des milliers de Congolais continuent d’aller travailler tout en sachant parfaitement que leurs emplois n’existent plus. Lorsqu’il devient impossible de résister à la réalité, la fiction constitue un refuge.
Dans la réalité, le niveau de souffrances des congolais est indicible : l’insécurité endémique, le déficit de l’autorité de l’Etat, le faible maillage administratif du territoire, la précarité de l’administration de l’Etat, l’absence de la justice, l’enclavement des territoires et des villes privées d’infrastructures routières.
Le projet de LA REFONDATION DU CONGO est enfin un vade-mecum, un vrai guide d’action politique. Il repose sur les cinq axes stratégiques suivants :

  1. la sécurité et l’indépendance nationales;
  2. l’emploi des jeunes par l’inclusivité d’une croissance économique enfin diversifiée;
  3. l’unité nationale par le renforcement de la cohésion physique de notre territoire national par des infrastructures d’intégration de notre espace économique national;
  4. la réhabilitation de l’intérêt général et du sens du bien commun dans le cadre d’une saine gestion des finances publiques ;
  5. la réaffirmation de la primauté et de la centralité de l’Etat, au service de la justice, de l’administration du territoire national et de la protection des intérêts nationaux au service du congolais.
    Le souci qui me hante, au travers de toutes ses propositions qui fondent avec d’autres mon ambition présidentielle, est celui de rassembler nos compatriotes de partout, dans le pays et à l’étranger, autour d’un projet planifié, visant à la construction d’un nouveau Congo, digne de nos espérances. Le projet de la Refondation du Congo est minutieusement conçu pour servir d’alternative crédible capable de faire face aux défis majeurs de notre pays. Ses cinq axes stratégiques sont pour moi, des vrais impératifs qui nous appellent au rassemblement, pour porter ensemble, ce projet fédérateur, à travers une dynamique de rupture fondée sur la transformation sociale, pour mettre enfin la démocratie au service de la société toute entière dans notre pays.
    Sur la sécurité et l’indépendance nationales : l’objectif vise à renforcer le pôle régalien de l’Etat, en vue d’améliorer le déploiement effectif de l’autorité publique de l’Etat par un maillage administratif plus dense et performant. Ce pôle régalien concerne la réforme concomitante de la justice, de la territoriale, du renseignement, de la Police nationale et de l’armée.
    Concernant l’emploi des jeunes et l’inclusivité de la croissance économique diversifiée. Il faut noter qu’à l’indépendance, le secteur des industries extractives contribuait à quasi parts égales avec l’agriculture à la richesse nationale. Je considère que le défi économique de notre peuple ne consiste pas à s’auto-satisfaire d’une croissance non inclusive tirée par les industries extractives, dont la gouvernance au demeurant pose des sérieux problèmes. Il faut accorder un peu plus d’attention et accompagner les secteurs hors industries extractives dont la contribution à la croissance reste faible et garde nos concitoyens dans une extrême pauvreté. Il s’agit des domaines de l’agriculture, le commerce, l’artisanat et la petite industrie ainsi que les services. Ces secteurs requièrent de l’investissement dont le financement est tributaire du climat des affaires, d’une politique fiscale claire et de soutien à l’entrepreunariat.
    Sur l’unité nationale, je vise le renforcement de la cohésion physique de notre territoire national par des infrastructures d’intégration de notre espace économique national. Il nous faut prendre conscience que si le Congo est menacé par l’action des pays voisins, qui recherchent sa balkanisation; l’unité de notre pays est encore plus menacée en interne par l’absence d’infrastructures de communication. Plusieurs villes ne sont plus accessibles que par avion.
    Dans l’état ou se trouve le réseau routier de la RD Congo, la politique des infrastructures est à côté du premier axe sur le pôle régalien, une question de reconquête de notre souveraineté perdue.
    La question du transport a été au cœur de la réflexion de la création de l’Etat congolais. Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny disait Stanley. Le modèle fluvio-ferroviaire, complété par le réseau routier s’est imposé dès la création de la colonie avec l’ouverture de la voie ferrée Matadi–Kinshasa, si bien qu’elle s’identifie à l’Etat par l’expression : Bulamatari. Compte tenu de l’immensité du territoire national, du besoin de l’intégrer et d’en maintenir la cohésion physique, la politique des infrastructures n’est pas qu’un choix technique, mais une option politique stratégique au même titre que l’Armée pour faire exister l’Etat congolais.
    La mise en valeur du territoire passe donc par la construction des infrastructures de qualité durable et l’aménagement fonctionnel du territoire pour assurer la cohésion du territoire : équilibres économiques et démographiques, mobilité, échanges, spécialités et complémentarité entre pôles de développement. Tous les modes de transports sont aujourd’hui en difficultés : la route, les voies navigables, l’aérien, le ferroviaire. La priorité est de pouvoir assurer la mise en connexion de tous les chefs-lieux de province par un réseau asphalté dont le maillage a été estimé à 11.679 Km auquel on peut ajouter le maillage secondaire de 19 107 km. A la différence de la politique dite de la voie nationale initiée dans la période de l’entre guerre (1920-1940) et qui visait principalement à assurer l’exportation des matières premières, la politique de la cohésion physique du territoire vise à garantir l’intégration de l’espace intérieur et y favoriser les échanges. Les infrastructures de transport, communications est ce qui va donner vie au pays aux cotés de l’armée.
    Concernant la réhabilitation de l’intérêt général et du sens du bien commun, je suis persuadé que c’est uniquement dans le cadre d’une saine gestion des finances publiques que nous pouvons y parvenir. Je note que les finances publiques représentent un aiguillon dans la voie de la reconquête et de la préservation de notre indépendance nationale. Il n’y a pas d’État fort sans finances publiques saines et fortes! Il faut sortir de la conception de l’État distributeur automatique des privilèges et avantages à des clientèles politiques, pour une conception moderne de l’État : un État modeste mais efficace au service de l’intérêt général et des missions de service public. Il faut sortir du système où les dirigeants ont transformé l’Etat en rente de situation pour eux-mêmes, pour certains hauts fonctionnaires et mandataires de l’Etat, qui ont asservi l’Etat à leur service.
    C’est dans ce cadre que j’avais inscrit ma proposition d’un plan de réduction du train de vie des Institutions en dix engagements qui peuvent devenir des mesures en vue de certaines réformes. Il s’agit de :
  6. La réduction à 250 membres l’effectif du cabinet du Président de la République et rationalisation de l’organisation du cabinet
  7. La réduction de la taille du Gouvernement à 35 membres soit 25 ministres et 10 Vice-ministres
  8. La réduction du cout de fonctionnement de l’Assemblée nationale et du Sénat
  9. La rationalisation des missions des officiels, en mettant fin au trafic des missions à la Présidence de la République, les Ministères et autres services publics de l’État
  10. L’abrogation des Décrets n°18/039 et n° 18/038 déterminant respectivement les avantages et devoirs reconnus aux anciens Premiers ministres, d’une part et d’autre part les avantages et devoirs reconnus aux anciens membres du Gouvernement
  11. La révision du régime des avantages accordés aux anciens Présidents de la République et la limitation dans le temps des avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués
  12. La rationalisation du statut des membres des Institutions d’appui à la démocratie, la dissolution du CNSA et la suppression des nombreux organismes administratifs rattachés à la Présidence de la République
  13. La suppression des féodalités fiscales instituées en rente de situation au profit des organismes inefficients et détournées de leurs missions légales (FONER, ARPTC, FPI, LE GO PASS, le Comité de suivi des prix des produits pétroliers)
  14. La réduction de la taille de l’Assemblée nationale de 500 membres entre 300 et 350 membres à partir de la 4ème législature
  15. Le renforcement de l’encadrement légal de la gestion budgétaire des Provinces
    Pour la réaffirmation de la primauté et de la centralité de l’Etat, l’enjeu est de sortir la RD CONGO de la situation de l’État post-conflit : sous-dimensionné et donc mou en interne et, faible à l’extérieur, réduit au statut d’un État-client dans la sous-région. J’entends remettre l’Etat au service de la justice, de l’administration du territoire national et de la protection des intérêts nationaux au service du Congolais. L’un des paramètres de cette politique est d’instituer un haut fonctionnaire non originaire comme représentant de l’Etat en Province pour garantir le règne de la loi. Ces hauts fonctionnaires de l’Etat, formés aux techniques de la territoriale doivent être des non-originaires et déployés dans le cadre des circonscriptions des anciennes 11 provinces avec un regard sur toutes les entités provinciales, qui en sont issues. Mes chers compatriotes et chers amis,
    Vous êtes en droit de me demander la place et les espoirs de la diaspora dans ces 5 orientations du projet de la refondation du Congo que je viens de présenter. Justement dans le cadre de l’unité de notre peuple, il ne devrait y avoir aucune distinction entre les congolais de l’extérieur dit de la diaspora et ceux de l’Intérieur. Bien au contraire une série de réformes visent à faciliter la réintégration au pays de la force de travail, de l’expérience des congolais résidant à l’étranger. De même qu’un encadrement plus adéquat de leur élan de solidarité avec le pays devrait être envisagé, sans tomber dans le folklore habituel. À ce titre :
  16. La réorganisation de nos postes diplomatiques doit intégrer la vocation d’assistance à nos compatriotes établis à l’étranger aussi bien sûr le plan de documents administratifs que celui d’accompagnement dans l’exercice de leurs diverses activités dans les pays d’accueil;
  17. Le projet d’ailleurs de la révision constitutionnelle déposé par l’ENVOL à l’Assemblée nationale et signé par pétition comporte le principe de l’irrévocabilité de la nationalité congolaise, tout en admettant le principe de la double nationalité afin d’organiser le pays à mieux capter des ressources humaines de qualité existant au sein de la communauté congolaise établie à l’étranger;
  18. L’appropriation de la Refondation du Congo par la Diaspora nous permettra, ensemble d’informer et de préparer l’intégration et la réalisation des projets de ceux de nos compatriotes qui ont le désir de retourner au pays.
    L’identification de ces compétences en vue de l’exploitation de leur contribution au redressement de la nation devrait se faire dans un cadre transparent qui garantit l’équité, l’égalité, le mérite et assure l’égale protection des Congolais devant la loi qu’il soit établi dans la diaspora ou qu’ils vivent au pays.
    Je vous invite à faire vôtre ce projet pour qu’ensemble, nous le portions à son accomplissement, au plus grand bonheur de notre peuple, pour le bien-être de chacun, chacune et de tous.
    Je vous remercie.
    Fait à Paris, le 6 mai 2023
    Delly SESANGA HIPUNGU DJA KASENG