Interdit injustement de mouvement, Matata interpelle Félix Tshisekedi et le PG près la Cour de cassation

En République Démocratique du Congo, tous les justiciables, même ceux sous le coup d’une condamnation, peuvent circuler librement. Sauf, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon, interdit, depuis une année, sans raison valable, de quitter la ville de Kinshasa. Blanchi dans le dossier Bukanga Lonzo et relaxé, faute de preuves, tout comme dans celui portant sur l’indemnisation des anciens propriétaires des biens zaïrianisés, Matata reste cependant un « prisonnier » à ciel ouvert dans sa résidence, à Kinshasa.

Sans se lasser, Matata continue à croire à la primauté de l’Etat de droit prôné par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Aussi lui a-t-il, une fois de plus, écrit, le 14 avril 2022, pour dénoncer « les restrictions » lui imposées « sans décisions de justice », de se « mouvoir librement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays».

Garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions du pays, il attend voir le Chef de l’Etat interférer pour lui rendre toute sa liberté d’un citoyen jouissant pleinement de ses droits lui reconnus par les instruments juridiques nationaux et internationaux.

A la même date du 14 avril 2022, le sénateur Matata a aussi réitéré sa requête de « liberté de mouvement » au Procureur général (PG) près la Cour de cassation qu’il interpelle en ces termes : « Monsieur le Procureur général, puis-je au moins connaître les raisons profondes qui motivent cette interdiction de me voir circuler librement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, d’autant plus qu’aucune décision de justice ni administrative ne m’a été brandie jusqu’à ce jour. Puis-je continuer à me considérer comme un prisonnier dans ma résidence ? » Et d’enchaîner : « Et pourtant, vous accordez des autorisations de mouvements à d’autres justiciables, y compris dans le dossier Bukanga-Lonzo ».

Décidément, le dossier Matata ternit l’image du pouvoir de l’UDPS et remet en cause son combat de 37 ans pour l’émergence d’un Etat de droit digne de ce nom dans ce Congo, qui peine à être véritablement démocratique. Malgré sa dénomination.

En fac-similé, les lettres de Matata au Président de la République et au PG près a Cour de cassation.

Econews

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