Avec l’accompagnement du PADMPME, ONUFEMMES va porter le plaidoyer pour l’adoption de la loi sur l’entrepreneuriat et les startups

Mme Oulimata Sarr, directrice régionale d’Onufemmes Afrique, en visite de travail en République Démocratique du Congo (RDC), a échangé lundi avec la coordination du Projet d’appui au développement des micro, petites et moyennes entreprises (PADMPME) sur les différentes contraintes de l’entrepreneuriat féminin en RDC. Ces entretiens ont permis à la directrice régionale de se familiariser avec les différentes réalisations du PADMPME dans son volet «soutien aux femmes entrepreneures».

La coordination du PADMPME a informé Mme Sarr que des propositions des lois modernes et incitatives se trouvent dans le processus d’adoption au niveau gouvernemental. Ces textes vont notamment faciliter une meilleure inclusion féminine et un meilleur accès des jeunes à la création de l’entreprise. Ils proposent par exemple d’accorder une défiscalisation aux entreprises des jeunes et des femmes les premières années de leur création. Les jeunes et les femmes sont les deux cibles essentielles et majeures du PADMPME.

Mme Oulimata Sarr a souligné l’importance de considérer les piliers qui sous-tendent l’application des réformes en faveur des femmes dans la formulation des réponses aux problématiques récurrentes. Bien au-delà des politiques publiques, elle propose d’intégrer les structures sociales dans l’approche visant le changement des normes sociales rétrogrades.

Au chapitre des thématiques de promotion de la femme, chère à son organisation qui se dédie à la réduction des inégalités du genre, Mme Sarr propose des piliers qui permettent d’accélérer l’entrepreneuriat notamment : le renforcement des capacités des femmes entre-preneures par la formation, l’accès à l’information, l’accès au financement et les infrastructures.

Ces points devraient être pris en compte pour favoriser l’insertion et la prospérité de la femme dans le système entrepreneurial. Elle a tenu à encourager les acteurs étatiques à impulser le changement des pratiques qui ne facilitent pas la création et l’évolution d’une entreprise par les femmes. Au nombre de ces barrières, une lourde bureaucratie qui multiplient des procédures obsolètes comme le cas de l’extrait du casier judiciaire que la plupart des pays ont déjà abandonné.

La directrice régionale a visité l’Unité de coordination jeudi 31 mars 2022. Elle avait animé la veille une « causerie conscientisante » à l’attention des femmes entrepreneures de Kinshasa. Agence des Nations Unies, consacrée à la promotion du genre, Onufemmes met en œuvre pour le compte du PADMPME la dissémination des textes juridiques en faveur de la femme. Le PADMPME est soutenu par un financement de la Banque mondiale.

Qu’est-ce que le PADMPME ?

Pour rappel, le Projet d’appui au développement des micro, petites et moyennes entreprises (PADMPME) est un programme de soutien que le Gouvernement de la RDC a mis en place pour la promotion des initiatives économiques des opérateurs de cette catégorie, dans le cadre de la Stratégie nationale de développement des petites et moyennes entreprises adoptée en 2016.

Ce projet est mis en œuvre par l’Unité de coordination (UCP) nationale créée par le décret n°18/021 du 30 mai 2018 portant création, organisation et fonctionnement du Comité de pilotage du PADMPME. L’UCP est le principal organisme de coordination pour le projet au niveau national. Elle est ancrée au sein du ministère de l’Entrepreneuriat et PME et est responsable de la gestion courante du projet. Elle sert de point de coordination entre les institutions impliquées dans le projet.

Son personnel est recruté de façon concurrentielle et se compose d’un coordonnateur national, d’experts et d’un personnel d’appoint, sous la supervision du Coordonnateur national.

Le projet est financé à hauteur de 100 millions de dollars américains, à travers le crédit 6287-ZR de l’Association internationale de développement (IDA), une filiale de la Banque mondiale.

Econews