Contrairement aux rumeurs, Jean-Marc Kabund reste en détention à la prison centrale de Makala

L’opposant emblématique Franck Diongo a finalement bénéficié d’une liberté totale. Arrêté dans les conditions difficiles à comprendre pour des charges tout aussi difficiles à élucider, le leader du MLP que ses partisans appellent « héros vivant », a passé quelques jours aux geôles des renseignements militaires, avant d’être lavé de toute charge. Après lui, c’est Fortunat Biselele, dit « Bifort », conseiller privé du Président Félix Tshisekedi, qui a bénéficié des mêmes faveurs, libéré lui aussi de la prison centrale de Makala. Diongo et Biselele ont quelque chose en commun. Ils ont été arrêtés et incarcérés sans passer par un procès. Leur libération a donc été décidée sur une base purement politique. Si Diongo et Biselele sont désormais libres, ce n’est pas le cas pour Jean-Marc Kabund, qui se présente depuis lors en farouche opposant du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Pourtant, une folle rumeur l’a donné pour libre mardi. Aux dernières nouvelles, Kabund reste encore en prison, assignée à résidence « à la prison centrale de Makala », selon la décision du procureur général près la Cour de cassation.
A l’instar de Franck Diongo, leader du parti politique de l’opposition MLP, et Fortunat Biselele, ex-conseiller privé du Président de la République, l’ancien enfant terrible de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, devra encore passer quelques jours en prison, selon la volonté du procureur général près la Cour de cassation qui avait décidé de l’assigner à résidence.
Désormais opposant au régime qu’il a forgé avec l’alternance démocratique issue des élections de décembre 2018, Jean-Marc Kabund est toujours en détention à la prison centrale de Makala. Pourtant, de folles rumeurs, largement répandues mardi sur les réseaux sociaux, le présentaient avoir recouvré sa liberté. Que nenni !
Jean-Marc Kabund devra encore attendre. Pour combien de temps encore? On ne sait jamais.
Le plus évident est que celui qui a claqué la porte de l’UDPS, après avoir piloté la révolution qui a fait basculer, fin 2021, la majorité au Parlement, a fini par être éjecté du parti présidentiel. Depuis lors, il milite dans l’opposition, promettant de tout mettre en œuvre pour barrer la route à un troisième mandat du Président Félix Tshisekedi.
En froid avec l’actuel vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, qu’il avait malmené quand il avait encore l’impérium au sein de l’UDPS, Jean-Marc Kabund a vu son parti, Alliance pour le changement (Ach), être recalé de la liste des partis politiques autorisés à fonctionner en République Démocratique du Congo. Dans ces conditions, c’est peu probable que Jean-Marc Kabund participe aux législatives nationales de décembre prochain.
Il lui reste cependant deux fenêtres, à savoir les législatives provinciales et la présidentielle. Tout dépend cependant de l’issue de son dossier judiciaire, encore pendant à la Cour de cassation.
En attendant, il continue à compter ses jours à la prison centrale de Makala. En août prochain, il aura déjà passé une année de « résidence surveillée », curieusement à la prison centrale de Makala. Ainsi en a décidé le PG près la Cour de cassation, privant à cet élu national de Mont-Amba le droit de jouir de son statut de député national.
Sera-t-il le prochain sur la liste de prisonniers politiques, mis en liberté, après Diongo et Biselele ? Suspense !

Econews