Les troupes de la Monusco tuent à Kasindi : une bourde de trop !

Drôle d'accoutrement pour les Casques bleus qui ont tué à Kasindi

Des casques bleus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) en provenance de l’Ouganda, selon des témoignages concordants, ont ouvert le feu dimanche à Kasindi, poste frontalier entre l’Ouganda et la RDC, sur des civils faisant deux morts et plusieurs blessés. Dans un communiqué, le staff de la Monusco se dit indignée et promet de sanctionner les coupables. Même promesse à Kinshasa qui pense également toute la lumière sur cet incident qui jette un froid sur les rapports entre la RDC et les Nations Unies. Pour la Monusco, c’est une bourde de trop d’une mision, censée sécuriser la population civile, mais qui la tue à bout portant.

Moins d’une semaine après les manifestations hostiles, organisées simultanément dans certaines villes des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu contre la présence de la Monusco en République Démocratique du Congo, un autre incident majeur, survenu dimanche au poste frontalier de Kasindi à la frontière avec l’Ouganda, vient jeter de l’huile sur un feu qui peine à s’éteindre. Des casques bleus de la Monusco ont ouvert le feu sur des civils commis au poste frontalier de Kasindi, faisant deux morts et une quinzaine des blessés graves.

Dans un communiqué signé par son porte-parole, le Gouvernement dit avoir appris avec « consternation » l’incident de ce dimanche 31 juillet 2022 au poste frontalier de Kasindi entre la RDC et l’Ouganda. Il condamne et déplore vigoureusement cet incident malheureux dont le bilan provisoire fait état de deux (02) compatriotes décédés et 15 autres blessés à la suite des coups de feu tirés par des casques bleus d’un contingent de la Brigade d’intervention de la MONUSCO en provenance de l’Ouganda et de leur passage en force à la frontière.

« Le Gouvernement, conjointement avec la Monusco, a initié une enquête pour établir les responsabilités, connaître les motivations d’un tel forfait et obtenir des sanctions sévères à  l’encontre des casques bleus à la base de ce drame qui sont, du reste, déjà aux arrêts. Il souligne que les casques bleus concernés ne pourront plus, de ce fait, faire partie des contingents de la MONUSCO, en attendant l’aboutissement du Plan de retrait de cette force onusienne de la République Démocratique du Congo », dit le communiqué.

Dans le même communiqué « Le Gouvernement présente ses condoléances aux familles éplorées et exprime toute sa compassion aux blessés. Il leur rassure que des dispositions requises sont en cours pour assurer la prise en charge matérielle et judiciaire consécutive à ce drame ».

Au nom du Gouvernement de la République, le ministre de la Communication et Médias a appelé au calme la population congolaise en général, celle de Kasindi et de toute la province du Nord-Kivu, en particulier, tout en rassurant que le gouvernement «veillera à ce que pareil incident ne se reproduise plus ».

Le mea culpa de la Monusco

Du côté de la Monusco, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies, Mme Bintou Keita, rapporte que les militaires de la Brigade d’Intervention de la force MONUSCO, ont ouvert le feu à Kasindi, à la frontière entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda, « pour des raisons inexpliquées et forcé le passage ». La cheffe de la MONUSCO ajoute que « cet incident grave provoqué par des casques bleus, de retour de congé, a causé des pertes en vies humaines et des blessés graves ».

« Face à ce comportement inqualifiable et irresponsable, les auteurs de la fusillade ont été identifiés et mis aux arrêts en attendant les conclusions de l’enquête qui a d’ores et déjà commencé en collaboration avec les autorités congolaises », précise le communiqué de la Monusco.

« Les contacts ont été également établis avec le pays d’origine de ces militaires pour qu’une procédure judiciaire soit initiée urgemment avec la participation des victimes et des témoins, afin que des sanctions exemplaires soient prises dans les meilleurs délais », ajoute la mission onusienne, sans mentionner la nationalité de ces Casques bleus.

Depuis New-York, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est dit « outré » par cette fusillade. Il a souligné « avec la plus grande fermeté la nécessité d’établir la responsabilité de ces événements » et a approuvé « la mise en détention du personnel militaire mis en cause dans cet incident et l’ouverture immédiate d’une enquête », a précisé dans un communiqué  son porte-parole adjoint, Farhan Haq.

Bien avant, le représentant spécial ad intérim du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Khassim Diagne, répondant aux questions des journalistes congolais au cours d’un briefing presse conjoint, Gouvernement-MONUSCO, retransmise en direct sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) dans la soirée du mardi 27 juillet 2022, insistait sur le fait que la Monusco avait « un devoir de redevabilité. La Mission tient au respect des droits humains ». Il confirmait avec certitude que « la MONUSCO n’était pas responsable de la mort des manifestants qui ont pillé et vandalisé sa base à Goma. Les enquêtes mixtes Gouvernement – MONUSCO le prouveront ».

Faut-il attendre la fin des enquêtes pour savoir ce qui serait à la base de ces incidents? Manipulation ou pas manipulation ? Difficile à dire.

Cette bourde de trop renforce l’animosité entre la Monusco et la population civile qu’elle est censée protéger. Derrière la Monusco, y aurait-il un agenda caché qui rime avec le plan jamais abandonné de balkanisation de la RDC. Dans l’opinion publique congolaise, on commence à y croire fermement.

Tighana MASIALA

Les dix hontes de la Monusco

Rien n’étonne quand la Monusco étonne.

L’impardonnable de Kasindi, le dimanche 31 Juillet 2022, est une suite de plusieurs autres bévues savamment minimisées depuis vingt ans !

Citons seulement Dix hontes de la Monusco, qui resteront indélébiles dans l’histoire des Nations-Unies en RDC :

1. La force d’interposition préférait se mettre derrière les FARDC et non entre les forces belligérantes, laissant le terrain vide aux rebelles…

2. Certains militaires Onusiens et  civils,  sont des champions des boîtes des nuits, dansant ivres sur les tables avec en main des bouteilles de Vodka ou  champagne pour finir avec plusieurs partenaires sous la même couette !

3. On ne compte pas des enfants métis abandonnés par leurs papas de la Monusco et des femmes Congolaises trompés et rejetées.

4. Les militaires de la Monusco trafiquaient des tenues militaires de la Garde Républicaines pour des raisons inavouées.

5. Des paysans ont plusieurs témoigné avoir déchargé des munitions et tenues avec les « Monuc » au compte des rebelles en brousses.

6. Un porte-parole militaire qui revient en RDC comme civil, après son mandat, afin de profiter d’un salaire qu’il n’aurait jamais eu dans son pays.

7. L’amateurisme de certains à la Monusco fait qu’ils blessent les populations avec des grenades chinoises mal dégoupillées, des excréments humains abandonnés sur la chaussée par non maîtrise des engins d’évacuation…

8. Un chef de bureau appelé pour comparaître dans le procès Mamadou Ndala, à Beni, comme renseignant ou témoin mais ne vient pas répondre à l’appel de la justice militaire.

9. Des casques bleus qui abusent des enfants pour un paquet de biscuit.

10. Le trafic des minerais dans les voitures des Nations Unies se cachant derrière une immunité onusienne….

La Monusco c’est autre chose et tout sauf la fin de la guerre ni la stabilisation du Congo. Un business international avec une bonne partie des personnes dissolues.

Magloire Paluku

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