Nouveau variant de la COVID-19 en Afrique australe : la RDC envisage de nouvelles mesures

A la suite de la montée du taux de contamination de la COVID-19 en Europe due à l’apparition d’un nouveau variant en Afrique australe, le monde est de nouveau en ébullition. Outre le renforcement des frontières, les pays membres de l’Union européenne ont même interdit les vols aériens en provenance de cette partie du globe. Pour sa part, la République démocratique du Congo promet d’annoncer de nouvelles mesures dans les tout prochains jours.

En rapport avec l’évolution de la situation de la pandémie de COVID-19, les ministres de la République démocratique du Congo réunis, vendredi 26 novembre 2021, en conseil du gouvernement sous la présidence du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, ont été informés du danger que court encore une fois l’humanité depuis l’apparition du nouveau variant de cette maladie en Afrique australe.

 Face à cette situation alarmante, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Jean-Jacques Mbungani, a proposé au gouvernement une série de mesures pour prévenir contre une éventuelle vague. Il s’agit notamment de la restriction des mouvements des personnes par un possible confinement, du renforcement du couvre-feu, de la limitation des rassemblements, du réaménagement  du travail dans l’administration. Il préconise également le renforcement de la surveillance au niveau des frontières avec des tests rapides antigéniques à l’entrée comme à la sortie du pays.

 Dans ses propositions, Jean-Jacques Mbungani évoque aussi la standardisation de la prise en charge au niveau des Centres de Traitement COVID-19, à travers des protocoles des prises en charge médicale, des fournitures de médicaments et bombonnes d’oxygène aux hôpitaux et amélioration de la référence médicale.

La sensibilisation et la promotion  des gestes barrières (lavage des mains, port  des masques et distanciation sociale) figurent aussi parmi les propositions du ministre Jean-Jacques Mbungani faites lors de la réunion du conseil des ministres.

Ces mesures, a-t-il fait savoir, feront l’objet d’une réunion du Comité Multisectoriel de Riposte (CMR) pour examen et approbation avant la mise en œuvre. Elles devraient être complétées par la vaccination qui, elle, pourra ramener progressivement la population à une vie normale. Car, pour Jean-Jacques Mbungani, la vaccination demeure l’alternative la plus efficace pour éradiquer la COVID-19 à côté des gestes barrières qui doivent rester de mise.

Repenser la stratégie

 La stratégie pour la mise en œuvre des propositions, bien que salutaires, faites par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention devra être repensée.

En effet, à l’annonce de l’apparition de la pandémie à coronavirus, le respect des gestes barrières était d’application stricte et rigoureuse. Mais, le relâchement par la population a obligé l’Etat à prendre des mesures quelque peu draconiennes.  A part les abus commis par certains agents de l’ordre appelés à veiller au respect des gestes barrières, les résultats attendus dans le cadre de la lutte contre la pandémie à COVID-19 étaient satisfaisants. Le bon comportement de la population a même amené les instances dirigeantes du pays à assouplir les mesures. Actuellement, on assiste à un relâchement total des gestes barrières.

 Avec la résurgence de cette maladie sous d’autres cieux, le renforcement des mesures peut être envisageable, tout en épargnant la population des conséquences ayant résulté du premier confinement.

Véron Kongo