Depuis Paris, Denis Kadima rassure : «Je vous dis que le 20 décembre 2023, il y aura élection»

Denis Kadima et les agents commis à l’enrôlement des électeurs en France (Photo CENI).

A la CENI (Commission électorale nationale indépendante), c’est déjà le dernier virage dans les opérations d’enrôlement des électeurs. Après la fin de l’enrôlement dans la deuxième aire opérationnelle qui comprend essentiellement les provinces du Centre et celle du Grand Katanga, il ne restera plus que la troisième aire opérationnelle. De ce fait, la CENI pense boucler toutes ces opérations en restant dans le chrono-gramme qu’elle s’est fixée dans sa feuille de route. Pour Denis Kadima, président de la CENI, il n’y a donc aucune raison de parler d’un éventuel glissement du cycle électoral. En séjour à Paris, en France, Denis Kadima se montre intransigeant : «Je vous dis que le 20 décembre 2023, il y aura élection. Nous avons un calendrier et si vous le consultez, vous aller voir que nous sommes à jour, les choses évoluent telle que prévues et nous sommes optimistes».
Le glissement du cycle électoral ne fait pas partie du vocabulaire de la CENI. La conviction est de son président, Denis Kadima, qui a réitéré, depuis Paris, en France, sa détermination à organiser les élections à l’échéance convenue du 20 décembre 2023.
«Je vous dis que le 20 décembre 2023, il y aura élection. Nous avons un calendrier et si vous le consultez, vous aller voir que nous sommes à jour, les choses évoluent telle que prévues et nous sommes optimistes », a dit le président de la CENI, en séjour en France dans le cadre de la supervision de l’enrôlement des Congolais de l’Hexagone et de la Belgique.
A cet effet, le président de la CENI a présidé une séance de travail, jeudi 16 mars dernier à Paris, avec les membres du Centre d’inscription, situé dans l’enceinte de l’ambassade de la RDC en France, pour évaluer le déroulement du processus d’identification et d’enrôlement des Congolais résidant dans ce pays avant sa clôture le 21 mars 2023.
Avant les équipes de la CENI, Denis Kadima avait longuement échangé avec le chargé d’affaires de la RDC en France, Yves-Patrick Lihau Moleli.
À l’issue de cette séance, le président de la CENI a expliqué à la presse les critères de choix de cinq pays pilote. «Nous avons recouru à un nombre de critères pour choisir les cinq pays retenus dans la phase pilote du processus en cours, notamment les pays où résident un grand nombre de ressortissants congolais, mais aussi, les pays où le service de l’état-civil est fiable concernant l’obtention des papiers d’identité. En revanche, nous précisons que les Congolais résidant à l’étranger lors des élections prévues à la fin de cette année, ne participeront qu’à l’élection présidentielle», a-t-il précisé.
Quant à la question de savoir pourquoi le nombre de requérants à l’étranger est faible, Denis Kadima a tenu à dissiper tout malentendu : «La loi est assez restrictive. Elle donne droit au chapitre en cette matière qu’à ceux-là qui ont la résidence permanente ou temporaire. Mais, tous ceux qui ont acquis une autre nationalité ou les demandeurs d’asile, les réfugiés et surtout les sans-papiers n’ont pas qualité d’électeur. Ce qui fait que le nombre soit petit, et n’atteigne que 5.500 enrôlés. C’est déjà une bonne chose surtout que ceux qui se font enrôler ne proviennent pas tous de Paris. Il y a aussi ceux qui viennent de l’intérieur, c’est un grand sacrifice, nous apprécions cet acte de patriotisme et nous en sommes satisfaits». Avant de poursuivre : «Il ne faut pas voir les choses toujours à moyen ou à court terme, il faut aussi les envisager dans une perspective à long terme. Donc, celui qui n’a pu s’enrôler aujourd’hui, nous l’encourageons à participer aux efforts des réformes parce qu’il y aura sans doute les réformes pour qu’en 2028, la procédure soit beaucoup plus souple pour qu’un grand nombre puisse s’inscrire. Nous sommes en train de jeter les jalons pour l’avenir, la phase pilote vise justement à assouplir, à améliorer les conditions pour qu’à l’avenir, qu’ils soient une masse beaucoup plus importante; de sorte à influencer positivement les résultats des élections ».
Après la France, le président de la CENI s’est rendu, le vendredi 17 mars 2023 à Bruxelles, précisement au centre d’inscription situé au sein de l’ambassade de la RDC pour des entretiens avec l’équipe de la CENI commise à l’identification et l’enrôlement des électeurs. Auparavant, il avait présenté ses civilités à l’ambassadeur de la RDC en Belgique, au Pays-Bas et Luxembourg, Christian Ndongala.
Selon le calendrier de la CENI, la CENI a clôturé l’opération d’identification et d’enrôlement des Congolais résidant en France le lundi 20 mars 2023.

Nana K.