Journée mondiale de l’hygiène menstruelle : plaidoyer pour des structures capables d’aider les femmes et filles

L’instauration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle remonte à 2014. Son but est de rompre le silence et diffuser l’information pour permettre à la communauté, en général, et la communauté scolaire, en particulier, de communiquer et échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle. Toutes les filles ne reçoivent pas d’explications sur le cycle menstruel et certaines d’entre elles ne savent même pas ce que sont les règles, et ce, jusqu’où celles-ci se manifestent. Ne pas avoir accès aux protections hygiéniques adaptées peut augmenter les risques d’infection. Certaines études montrent que, dans les régions très humides, les serviettes réutilisables ne sèchent pas bien, ce qui peut contribuer à créer les risques d’infection.
Le Lycée Kabambare situé à Kinshasa dans la commune qui porte le même nom, servira de cadre, ce samedi, à la célébration de la date du 28 mai dédiée à la journée mondiale de l’hygiène menstruelle.
Selon Jean-Jacques Diyabanza, chef de division en charge de promotion de l’hygiène à la Direction de l’Hygiène et Salubrité publique, cette journée permet de faire un plaidoyer auprès des décideurs afin d’avoir des structures capables d’aider les femmes et filles.
Pour cette année 2022, le thème retenu sur le plan international est «Oui, ensemble, mettons fin à la stigmatisation des règles». Au niveau national, c’est «L’éducation sur la menstruation change tout » afin de garantir aux femmes et filles l’accès aux informations sur le processus biologique qui existe autour de la menstruation et les méthodes hygiéniques.
Les responsables de la cellule de communication de la Direction de l’Hygiène et Salubrité publique ont, au cours du briefing organisé, mercredi 25 mai 2022, à l’attention des professionnels des médias, défini la menstruation ou règle comme étant un processus biologique qui fait partie intégrante de la vie humaine. Elle reste un sujet tabou, négligé, voire mal compris et associé à des attitudes négatives dans la plupart des sociétés.
Quant à la gestion de l’hygiène menstruelle, elle explique la façon dont les femmes et filles doivent se comporter pendant la menstruation.

Pourquoi une journée dédiée à la menstruation ?
Depuis 2014, ont laissé entendre les membres de la communication de la Direction de l’Hygiène et Salubrité publique, la communauté internationale commémore chaque 28 mai la journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle.
En effet, le mois de mai est le cinquième de l’année et la plupart des femmes ont en moyenne cinq jours de règles tous les mois, intégrés dans un cycle d’environ 28 jours.
Cette journée mondiale consiste à réunir les personnes, organisations, entreprises sociales et médias afin de se faire entendre à travers le monde et briser aussi le silence sur la gestion de l’hygiène menstruelle.
Elle consiste également à expliquer les défis et difficultés auxquelles sont confrontées de nombreuses femmes quand elles ont leurs règles, mettre en évidence les effets positifs et solutions innovantes pour relever les défis; catalyser la croissance du mouvement mondial qui reconnaît et défend les droits des femmes et s’engager dans le dialogue politique et plaider activement pour l’intégration de la gestion de l’hygiène menstruelle.
Autre but visé : sensibiliser à la question de précarité mensuelle pour assurer sa santé et son hygiène menstruelle et vivre ses règles dans la dignité.
En outre, chaque jour, plus de 300 millions de femmes et filles ont leur menstruation à travers le monde. Malgré cela, la gestion de l’hygiène menstruelle reste une composante négligée qui affecte le cours de la vie de nombreuses d’entre elles dans le monde entier.
On estime environ 500 millions de femmes et filles dans le monde confrontées à des contraintes liées à leurs besoins de bien gérer leurs menstruations qui représentent presqu’un quart de la population mondiale en âge de procréer.

Véron Kongo