Christophe Mboso rallume la flamme de la «congolité » : «Soute-nons le Chef de l’Etat… nous connaissons son père et sa mère »

Christophe Mboso s’adressant à Kinshasa aux chefs religieux de sa province d’origine, le Kwango

Revoici le débat sur la « congolité » pour prétendre au poste juteux de Président de la République. Noël Tshiani, l’initiateur du projet sur la « congolité » qui cherche à verrouiller la fonction présidentielle aux seuls Congolais nés de père et de mère d’origine congolaise, vient de bénéficier d’un soutien de taille de la part du président de l’Assemblée nationale. Rangé derrière le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à la quête d’un second mandat, Christophe Mboso motive son soutien en ces termes : « Nous connaissons son père et sa mère ». Dans le camp Katumbi, on reste encore silencieux, mais le message est passé.
La « congolité », ce vieux débat lancé par Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018, avant d’être jeté dans la poubelle, est toujours bien présente. On pensait que le débat était plus que jamais scellé. Mais, à quelques mois des élections de décembre 2023, on semble de plus en plus lorgner vers ce concept de la «congolité» pour, sans doute, décourager ceux qui tenteraient de bloquer la voie à un possible deuxième mandat au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Pour jouer cette nouvelle partition, c’est le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia Pwanga, qui s’est chargé d’ouvrir le bal devant les chefs religieux regroupés au sein de la «Dynamique des Pasteurs Kwangolais» qu’il a réunis dans son fief de Camp Luka, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa.
Christophe Mboso se bat déjà pour un second mandat du Président Tshisekedi. Et il le fait savoir à voix audible. Quant aux arguments de son soutien, Mboso s’est curieusement rabattu sur cette vieille polémique de la «congolité ».
«Soutenons le Chef de l’état, donnons-lui un second mandat, nous connaissons son père et sa mère», a lancé Christophe Mboso. Vous avez bien entendu : «Congolais de père et de mère». C’est le discours que continue à véhiculer Noël Tshiani pour réclamer le verrouillage de la fonction présidentielle aux seuls Congolais nés de père et de mère d’origine congolaise.
La proposition de «Congolais de père et de mère», avant tout accès à la magistrature suprême, n’a jamais été jetée aux oubliettes. Christophe Mboso vient de le prouver.
Ce qui ne devait pas laisser indifférent le camp Katumbi. Le gel de la proposition Tshiani n’aura été qu’un leurre, le temps de calmer les esprits.
Président de l’Assemblée nationale, Mboso justifie, sur la base de la «congolité», le choix judicieux de Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2018.
On a cru chasser la proposition Tshiani, elle revient au galop. Mboso la réanime et pense la brandir comme arme fatale pour barrer la route à certains présidentiables, principalement Moïse Katumbi Chapwe.

Econews