Félix Tshisekedi débute son périple européen par Israël, avant l’Italie et l’Ecosse

Une visite d’Etat en Israël, suivi du sommet du G20 en Italie, avant le COP26 en Ecosse. C’est l’agenda très chargé qu’entame cette semaine le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshisekedi. En Israël, Félix Tshisekedi, qui voue une grande admiration à ce pays cherche à tisser des liens sécuritaires avec lui pour renforcer son appareil sécuritaire. En Italie et au COP26, il se fera le porte-parole d’une Afrique qui veut non seulement faire entendre sa voix, mais aussi trouver sa part dans les grands enjeux mondiaux, notamment la lutte contre le changement climatique et le terrorisme.

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, entame cette semaine un long périple européen qui va le conduire tour à tour en Israël, en Italie et en Ecosse.

C’est par Israël que le Chef de l’Etat va inaugurer cette tournée. Selon les câbles diplomatiques, c’est en début de semaine que Félix Tshisekedi arrive en Israël.

On sait qu’entre le Président de la République et l’Etat hébreux, il y a une complicité incontestable.

Depuis son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi a tendu la main à l’Israël pour consolider des liens de coopération dans divers domaines, essentiellement sécuritaires.

Pendant deux jours, durée de sa visite de travail en Israël, le Président de la République cherchera donc à consolider les liens avec l’Etat hébreux pour une coopération «gagnant-gagnant».

A Rome, en Italie, seconde étape de ce périple, le Président de la République représentera l’Afrique au sommet du G20, prévu les 30 et 31 octobre 2021. Le sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20 se tiendra avec la participation des chefs d’État et de gouvernement du G20, de leurs homologues des pays invités et des représentants de certains de principales organisations régionales.

Traditionnellement, les ministres de l’Économie et des Finances participent également à l’événement. Le Sommet est le point culminant du processus du G20 et l’étape finale, au niveau des dirigeants, du travail intense mené au sein des réunions ministérielles, des groupes de travail et des groupes d’engagement tout au long de l’année.

Après Rome, le Président de la République est attendu à Glasgow, en Ecosse, où se tient le COP26, sommet consacré dans la lutte contre le changement climatique.

Alors que l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante, la communauté internationale se retrouve, à partir du 31 octobre à Glasgow, pour intensifier ses efforts contre le réchauffement climatique, six ans après la COP21 et l’Accord de Paris sur le climat.

La réunion de Glasgow est la 26ème conférence des parties (d’où son acronyme : COP26), qui réunit les pays signataires de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

LES ENJEUX DE GLASGOW

Six ans après l’Accord de Paris, il ne s’agit pas de signer un nouveau traité à Glasgow, mais de renouveler et d’améliorer les « contributions déterminées au niveau national (NDC) », ces feuilles de route de réduction des émissions prévues par l’accord de 2015.

« L’essentiel de cette COP, ce sera les annonces de nouvelles NDC. L’idée est de théâtraliser ce moment pour que cela pousse les uns et les autres à aller plus loin », expliquait à France info Sandrine Mal jean-Dubois, directrice de recherche au CNRS au sein du Centre d’études et de recherches internationales et communautaires (Ceric).

Les pays riches, responsables historiques du réchauffement climatique par leurs émissions de gaz à effet de serre, sont aussi attendus au tournant sur l’aide aux pays les plus pauvres. En 2009, à Copenhague (Danemark), les pays développés s’étaient engagés à allouer chaque année 100 milliards de dollars US (86 milliards d’euros) pour financer la transition dans ces Etats.

Mais cette promesse n’est toujours pas tenue : en 2019, on plafonne péniblement autour de 79 milliards de dollars US (68 milliards d’euros), selon l’OCDE. Pour l’ONG Oxfam, le montant de ce financement s’élève plutôt à 51 milliards d’euros par an, en moyenne, en 2017-2018.

L’enjeu est enfin de s’accorder sur les derniers détails techniques de l’accord de Paris : les nouvelles règles des marchés carbone et le cadre de transparence.

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Paralysie du secteur public de l’EPST : Sama Lukonde en ordre de bataille pour désamorcer la grève

La paralysie du secteur public de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) ne laisse pas indifférents le Gouvernement.

Compte tenu de l’urgence, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé, le samedi 23 octobre 2021 à l’immeuble du Gouvernement, une séance de travail avec les ministres sectoriels concernés par ce problème.

A cette occasion, le chef du Gouvernement les a instruits à trouver des solutions idoines, le plus rapide possible, pour la reprise des cours dans les établissements publics de l’EPST.

Selon le vice-Premier ministre (VPM), ministre de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau, qui a fait la restitution de la réunion à la presse, le souci du Gouvernement Sama Lukonde est de voir les conditions des enseignants s’améliorer et que les élèves reprennent très rapidement le chemin de l’école.

«Nous venons effectivement d’avoir une séance autour du Premier ministre, chef du Gouvernement, sur le climat morose qui règne actuellement dans le secteur de l’EPST. Il vous souviendra que lors de la tenue de la commission paritaire banc gouvernemental et banc syndical de l’EPST, à la clôture, il avait été convenu de la mise en place d’une commission interministérielle Fonction publique, Budget, EPST, et Finances, devant poursuivre les discussions avec le banc syndical de l’Epst. Le Premier Ministre nous a instruits formellement, à la demande du Chef de l’Etat, de pouvoir prendre toutes les dispositions afin d’enclencher le processus de la poursuite de ce dialogue. Le Gouvernement est soucieux de voir les conditions des enseignants s’améliorer. Et nous allons clairement, dans les jours qui viennent, amorcer ce processus parce que nous pensons qu’il n’y a pas d’alternative au dialogue. Les problèmes, il y en a toujours. Et il y en aura toujours.

Mais là où il y a la bonne volonté, des solutions ne manquent jamais. Nous pensons que la nation, c’est comme une famille. Lorsqu’il se pose le problème dans une famille, il faut savoir s’asseoir autour d’une table et puis, voir dans quelle mesure y apporter des solutions idoines. C’est ce qui va être fait», a-t-il rassuré.

Plusieurs séances de travail sont prévues à cet effet réunissant la partie gouvernementale et le banc syndical de l’EPST pour mettre fin à cette grève.

«Dès lundi nous allons recevoir dans ce même cadre les principaux responsables syndicaux de l’EPST. Ensuite, le jeudi suivant nous allons débuter effectivement les échanges entre le banc gouvernemental et l’ensemble, je dis bien l’ensemble, des organisations syndicales de l’enseignement primaire, secondaire et technique. Je le répète, le souci du Gouvernement, c’est celui de tout mettre en œuvre pour voir dans quelle mesure améliorer les conditions sociales des enseignants, qui sont des héros de notre société. Les enseignants représentent et occupent une place particulière dans notre société. Nous sommes tous dans ce même bateau.

Voilà le souci du Gouvernement qui est clairement affiché. Maintenant, tout ceci devra tenir compte des contraintes d’ordre budgétaire et c’est dans le dialogue que nous allons devoir dégager certaines pistes pour l’avenir », a fait savoir le VPM de la Fonction publique.

Rappelons que depuis la rentrée scolaire, effectuée le 4 octobre, les élèves des écoles publiques vont à l’école, mais les enseignants ne donnent pas cours. Certaines écoles publiques ont tout simplement renvoyé les élèves à la maison, deux semaines après la rentrée, pour obliger le Gouvernement à revenir sur le banc des négociations.

«Évidemment, ce que nous voulons, c’est que très rapidement, que tous les enfants de la nation puissent retrouver le banc de l’école. C’est le sens même de cet exercice auquel nous allons nous employer.

Nous dialoguons pour pouvoir effectivement ramener un climat de sérénité dans ce secteur important de la vie nationale.

Notre souci est clairement affiché. C’est celui de faire retourner tous les enfants à l’école d’ici la semaine prochaine », a conclu Jean-Pierre Lihau, VPM de la Fonction publique.

Les VPM de l’Intérieur et de la Fonction publique, le ministre d’État au Budget ainsi que le ministre de l’EPST ont participé à cette réunion.

ECONEWS AVEC PRESSE/PRIMATURE