Me Guy Loando échange à l’Unikin sur «la pratique de la politique à l’épreuve de l’Etat de droit»

Ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire dans le Gouvernement Sama Lukonde, Me Guy Loando Mboyo, leader de l’AREP (Agissons pour la République), s’est fixé pour mission d’amener les jeunes à s’approprier leur destin. Il vient de boucler une matinée scientifique à l’Université de Kinshasa (Unikin) autour de « la pratique de la politique à l’épreuve de l’Etat de droit ». Il était face aux étudiants de la 1ère année graduat en droit. Il reste guider par cette sagesse : « La parole a été donnée à l’homme pour appliquer ses pensées et tout ainsi que les pensées sont les portraits des choses, de même nos paroles sont-elles les portraits de nos pensées ».
Fidèle à la pensée qui le caractérise foncièrement, celle de faire sa part pour l’éveil national, le ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire, Me Guy Loando Mboyo, était attendu dernièrement à la faculté de droit de l’Université de Kinshasa où il était inauguré l’auditoire de DES (Diplôme d’études supérieures) dont la réfection et l’équipement ont été entièrement financés par la Fondation WIDAL.
Cet auditoire, d’une capacité d’accueil de 80 étudiants, répond aujourd’hui aux normes internationales car il possède un tableau-écran-télévision high Tech qui peut faire usage d’ordinateur.
Sur le campus universitaire, Me Guy Loando Mboyo n’était pas de tout repos. Une autre étape importante de sa descente à l’UNIKIN était la visite du bâtiment de l’Association du Corps Scientifique (ACS), en pleine réhabilitation. La reconstruction de ce bâtiment, dont une salle porte le nom de Me Guy Loando Mboyo, est aussi complétement prise en charge par la Fondation WIDAL.
Le ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire se souvient de la déclaration de Nelson Mandela sur l’éducation qui disait : «L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Ainsi, dans le cadre de la Fondation WIDAL, un lot important de matériels de sonorisation a été remis au recteur de l’Université de Kinshasa, le professeur Jean-Marie Kayembe, qui a exprimé sa vive satisfaction, soutenant que ces matériels sophistiqués de la dernière génération rendront audibles les voix des enseignants qui peinent parfois à être saisis par les étudiants au regard de la vétusté des appareils utilisés jusqu’ici.
A cet effet, le recteur de l’UNIKIN a appelé le ministre d’Etat à l’Aménagement du territoire à poursuivre avec sa solidarité légendaire qu’on lui reconnaît afin d’équiper toutes les facultés de mêmes types des matériels pour faciliter la transmission de l’enseignement aux étudiants de son institution académique.
«Si vous voulez garder vos souvenirs, vous devez d’abord les vivre», s’était exclamé Me Guy Loando Mboyo, devant les étudiants de la première année graduat de la faculté de Droit où il a été formé en droit économique et social. Entouré de ses trois anciens professeurs dans l’amphithéâtre Bayona, rempli comme un œuf, l’échange entre le ministre d’Etat et les étudiants était une belle expérience pour la jeunesse estudiantine.
La carrière d’avocat d’affaires, de sénateur et du membre du Gouvernement a construit un manager aguerri qui a démontré, sans véhémence, la maîtrise de la politique publique dans les différents domaines de la vie nationale. Dans la peau d’enseignant, Me Guy Loando a expliqué les caractéristiques d’un leadership transformationnel qui requiert, selon lui, aussi bien la curiosité basée sur la rationalité pour changer la société que l’éthique professionnelle pour renforcer la bonne gouvernance. Il a insisté sur le fait qu’un bon leader doit être « rassembleur pour consolider la cohésion nationale et consacrer irréfragablement la justice distributive afin d’éviter l’exclusion sociale».
Répondant aux questions des étudiants sur le multipartisme, le rôle d’un parti politique, et l’appareil judiciaire de la République Démocratique du Congo, Me Guy Loando les a rencontrés nettement en précisant que « nous pouvons avoir beaucoup de partis politiques dans notre pays, cependant ceux-ci doivent avoir une vision claire pour matérialiser la vocation du pays et porter les aspirations profondes du peuple congolais».
Concernant la justice, il a rappelé que le Président de la République, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de magistrat suprême, a exprimé sa totale désapprobation sur la qualité de la justice rendue actuellement au pays, appelant de tous ses vœux à la prise de conscience pour que « notre justice ne soit pas celle des riches». Aussi, le Chef de l’Etat a-t-il demandé au Conseil supérieur de la magistrature de sanctionner sévèrement toutes les brebis galeuses qui plombent l’appareil judiciaire.
Dans sa peau de praticien du droit, Me Guy Loando Mboyo a soutenu que  le Gouvernement se bat pour éviter que notre justice ne soit inféodée, par crainte de fragiliser le climat des affaires. Ce qui, pense-t-il, créerait une crise de confiance vis-à-vis des investisseurs susceptibles d’apporter massivement l’Investissement Direct Etranger (IDE).
Henry Mutombo Mikenyi
Conseiller en Communication, Politique et Stratégie