Patrick Muyaya et Fabrice Puela ont présenté le livre blanc de l’agression de la RDC par le Rwanda

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo passe à la vitesse supérieure. Après une campagne de communication de grande envergure menée par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, l’Etat congolais passe à la vitesse supérieure. L’option judiciaire sera bientôt déclenchée. Un livre blanc vient d’être mis à la disposition de l’opinion nationale et internationale en vue de porter des éléments de preuve dans le dossier qui sera déposé auprès des juridictions internationales. Ce livre n’est que le premier-né d’une série de documents qui seront produits dans le même cadre pour suffisamment documenter la plainte de la République Démocratique du Congo contre le Rwanda dans les massacres perpétrés en République Démocratique du Congo.
Le plan de communication gouvernemental porte peu à peu des résultats positifs. La voix de la République Démocratique du Congo est entendue par la communauté internationale, les USA, la France et la Belgique en tête, qui demandent au Rwanda de mettre fin à tout soutien apporté aux terroristes du M23.
Le vendredi 9 décembre 2022, devant la presse nationale et internationale, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a présenté à l’opinion nationale et internationale le livre blanc de l’agression avérée de la République Démocratique du Congo par le Rwanda et le groupe terroriste de M23.
Ont pris part à cette rencontre, des diplomates accrédités à Kinshasa, des autorités civiles et militaires, des ministres du gouvernement, des députés et sénateurs et tant d’autres.
Patrick Muyaya a expliqué que cet ouvrage, distribué à l’assistance, documente les crimes que le Rwanda a commis via le M23 afin de les présenter devant des juridictions internationales. Il accuse le M23, soutenu par Kigali, de ne pas vouloir s’inscrire dans le processus de paix de Nairobi, dont les travaux ont été clôturé il y a quelques jours dans la capitale kenyane, Nairobi.
«C’est le seul groupe armé qui n’a pas souscrit à ce schéma et qui est à la base de massacres que nous déplorons. Ce groupe armé est, soutenu par le Rwanda, et point n’est besoin de rappeler le passé historique de ce pays voisin qui, pendant longtemps, a lorgné sur la RDC. Depuis le lendemain du génocide, il a choisi de faire du territoire de la RDC, le sanctuaire de toutes les violences pour nous et le sanctuaire de toute la prospérité pour eux», a précisé Patrick Muyaya.
Il a expliqué que le processus de Nairobi constitue le moyen par lequel le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a voulu ramener la paix dans la partie Est de la République.
Les groupes armés non étatiques ayant pris part à cette rencontre ont accepté de s’engager sur la voix de la paix.
«Ramener la paix suppose le courage de discuter des problèmes réels et voir dans quelle mesure on peut commencer à y donner des réponses solides. C’est dans cet ordre d’idées que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a fait le choix d’accepter le processus politique qui a bien abouti avec les différents groupes armés», a renseigné Patrick Muyaya.
Il a par ailleurs précisé que les crimes internationaux repris dans ce livre sont commis dans le contexte de la guerre menée par l’armée rwandaise, Rwandan Defense Force et le M23.
Pour le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, «le sort des éléments du M23 n’est rien d’autre qu’être désarmé, démobilisé et resserré dans la vie civile. Pas question d’intégration dans l’armée congolaise», a-t-il précisé, rappelant que «c’est ce qui est à base de la fragilisation de nos forces armées et de sécurité».
A l’instar de l’Ouganda qui a été condamné à payer des dommages pour les crimes commis en RDC, le Rwanda sera aussi condamné pour les massacres perpétrés dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Tighana MASIALA